Yukio Mishima s’inspire d’un fait divers survenu en France pour écrire ce qu’il appellera son « Électre japonaise ». L’adaptation de Jean-Baptiste Tur nous plonge par un traitement musical et chorégraphique au cœur de ce huis clos familial aux airs de thriller. Dès 14 ans.
Dès 14 ans.
Joué à L'Étoile du Nord dans le cadre du festival Satellites.
Yukio Mishima s’inspire d’un fait divers survenu en France pour écrire ce qu’il appellera son « Électre japonaise », une tragédie autour des thématiques qui l'obsèdent : l’adversité face à la mort, la perte de l’enfance, l’attrait de l’interdit. L’adaptation de Jean-Baptiste Tur nous plonge par un traitement musical et chorégraphique au cœur de ce huis clos familial aux airs de thriller.
D’après L’Arbre des tropiques de Yukio Mishima.
Il y a une chose que l’on oublie parfois, c’est la vie. Le temps de la vie. Ce temps qu’on ne prend plus, on le répète tout le temps : j’ai pas le temps. Et oui sinon qu’est-ce qu’on ferait ? Et toi tu fais quoi en ce moment ? Mais un jour la maladie, la mort fait son entrée. Alors il faut s’arrêter. S’arrêter et se regarder dans les yeux. Rester dans le silence qu’oblige l’importance. S’abandonner à être, puis à n’être plus rien.
Une chambre, une cage, au centre une jeune femme, prisonnière de son propre corps. Elle est malade, incurable, condamnée. C’est son dernier jour, elle le sent, elle le sait. Dans un coin, deux hommes. L’un parle de son amour disparu, un fantôme, l’autre peut-être. Les deux sont musiciens, c’est leur façon de veiller sur elle. Puis entre le frère, discrètement, pour que personne ne le remarque. C’est un handicapé de la vie, étouffé dans l’œuf, faible et fragile malgré sa stature et ses capacités physiques.
Nous, enfants malades d’un monde sans rêve, nous plongeons dans L’Arbre des tropiques pour en sortir les thèmes actuels et archaïques, pour les faire nôtres, porter la langue de Mishima dans la tension des corps butô. Il n’y aura pas vraiment de théâtre, mais un concert, de la danse et des mots, tout au même endroit, celui du dernier souffle de vie.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris