Au-delà de la dynamique d’une langue poétique, dans son rythme même, il y a dans Tartuffe tous les ingrédients d’un scénario de roman noir que Macha Makeïeff veut montrer, avec suspens et rebondissements propres à ce genre d’intrigue : enjeux d’une famille bourgeoise aussi névrosée que nocive, parasite infiltré dans la maison qui prend le pouvoir sur les esprits et les corps, libertins et faux-dévots, clans qui s’affrontent, spoliation, chantage, détournement, arrestation, espionnage, prédations, abus de faiblesse, dossiers compromettants, fuite et arrestation.
De toutes les pièces de Molière, Tartuffe est celle qui suscite une série d’émotions les plus singulières chez le spectateur. Au-delà de la dynamique d’une langue poétique, dans son rythme même, il y a dans Tartuffe tous les ingrédients d’un scénario de roman noir que je veux montrer, avec suspens et rebondissements propres à ce genre d’intrigue : enjeux d’une famille bourgeoise aussi névrosée que nocive, parasite infiltré dans la maison qui prend le pouvoir sur les esprits et les corps, libertins et faux-dévots, clans qui s’affrontent, spoliation, chantage, détournement, arrestation, espionnage, prédations, abus de faiblesse, dossiers compromettants, fuite et arrestation. Toute une affaire.
La résolution - l’intervention du Prince, n’a rien d’artificiel parce que l’intrigue est avant tout politique. Avec la force d’un conte, d’une parabole qui va virer au cauchemar d’une famille. C’est ce récit qui m’intéresse avec ses protagonistes à fleur de peau. Et dans ce huis clos, la menace de celui qui est entré dans la maison dont on parle et qu’on ne voit pas, les allers et venues inquiétantes de gens qui traversent, transforment le confortable salon bourgeois plongé dans la pénombre et les sons étranges. Et la puissance malfaisante du discours inquisiteur s’infiltre.
Macha Makeïeff, octobre 2020
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris