Grete est seule, elle nettoie. Fritz, son mari fonctionnaire, entre. Tous deux forment un couple solide et heureux vivant dans un châlet immaculé. Grete a acheté un détergent au marché cosmopolite, Fritz ne comprend pas. Fritz est perturbé, Fritz et Grete font l’amour avec difficulté, Fritz fait comprendre à Grete qu’un détergent acheté au marché cosmopolite est impropre aux règles sanitaires concernant la propreté.
Au départ de Fritz, Yosip Karageorgevitch Assanachu, balkano-carpatho-transylvanien entre, baisse sa braguette et fait l’amour à Grete faisant basculer le couple dans l’incompréhension mutuelle et le doute.
Alpenstock parle de thèmes dérangeants, noirs, obscurs, c’est une pièce sur les clichés, sur une société normalisée dont le langage se caractérise par son absence d’humanité. Fritz et Grete s’adressent la parole mais ne se parlent pas. On pourrait croire à une tragédie, pourtant Alpenstock est drôle, parce qu’elle fouille dans l’obscurité de l’individu pour nous révéler ce qu’il a de plus humain : le ridicule.
Fritz : "Le bon sens est profondément conservateur, Grete ; de là vient ton trouble. Un changement qui va dans le bon sens est un changement conservateur et un changement conservateur est une notion difficile à appréhender pour l’esprit, particulièrement féminin."
Fritz : "Il faut que je réfléchisse, Grete. Je sors. Je vais pisser autour de la maison pour marquer mon territoire."
Yosip : "C’est la vérité, madame. Quand je vous ai aperçue, j’ai senti un tressaillement encore plus fort que lorsque je suis affamé à la vue d’un chiche-kebab."
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