Après Roland, Persée, Bellérophon, et tout dernièrement Phaëton, Christophe Rousset continue avec Amadis à faire renaître les tragédies lullistes du Grand Siècle.
La partition est l’une des plus abouties que nous ait laissées Lully, un chef d’œuvre du patrimoine français. Tous les ingrédients de la Tragédie lyrique s’y trouvent non seulement équilibrés de façon magnifique, mais aussi extrêmement aboutis, quasiment sublimés.
Ainsi le sujet choisi par Louis XIV en personne, qui délaisse la thématique des antiquités gréco-romaine pour un livret tiré de la célèbre fresque médiévale d’Amadis des Gaule de Montalvo, est une nouveauté absolue dans le répertoire français. Nouveauté aussi, le prologue est en rapport direct avec l’action. Quant aux pages « symphonique s» soutenues par le duo timbales-trompettes, elles méritent toute l’attention, notamment la chaconne finale, la plus belle de l’Opéra français, s’il en est une qu’il faudrait retenir entre toutes. Les airs chargés de sentiments, le fameux « Bois épais », « Tu me trahis malheureux », oscillent constamment entre courage héroïque et tristesse amoureuse.
L’œuvre créée en 1684 à Paris, la création à Versailles ayant été repoussée à l’année suivante suite au décès de la reine, resta à l’affiche à Paris comme en province jusqu’en 1772.
Avec Les Talens Lyriques dirigés par Christophe Rousset.
Avec le Chœur de Chambre de Namur dirigé par Thibaut Lenaerts, chef de chœur.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.