Comme ses deux précédentes pièces, Du sable & des Playmobil® et Notre sang n'a pas l'odeur du jasmin, Sarah M. a effectué un minutieux travail de recherche sur les deux rives de la Méditerranée, avant d'écrire et mettre en scène sa vision du pouvoir et de la royauté.
Comment le pouvoir peut-il entamer l’humanité de celui qui l’exerce ? C’est une énigme bien shakespearienne qui traverse la nouvelle fiction – troisième du cycle – de Sarah M.
Trois amis d’enfance en sont les protagonistes. Devenus rivaux, peuvent-ils échapper à la fatalité vengeresse inhérente au pouvoir ? Loin des images figées et des croyances limitantes, c’est à travers une fable des plus baroques que l’autrice et metteuse en scène raconte comment se tissent les liens de domination dans le cercle du monarque. Dans certains lieux du monde, l’exercice du pouvoir, insidieusement toxique, déclencherait de folles passions. De celles qui créent des monstres aux mains caressantes, au sourire diplomatique, de celles qui ensevelissent toute parole échappée, qui forcent les corps à mains nues.
Par le détour de la fable, Sarah M. donne à ressentir toute la férocité de ces jeux d’emprise, de ces chausse-trappes bien réels qui ont cours derrière les portes du palais. Dans un décor oriental, le voyage promet d’être visuel, sensuel, olfactif. À peine voilés par le moucharabieh, on devine déjà les mensonges, les trahisons, les crimes d’État… Et si comme dans l’enfance, on regardait les fantômes bien dans les yeux, pour les défier et pour se libérer enfin de la peur.
« Puissant et poignant. » Catherine Robert, La Terrasse
« Admirablement interprété, (...) un spectacle à la grande beauté formelle, à la mise en scène pleine de mystère et d'étrange sensualité. » Télérama sortir TT
« Dans de nombreuses régions du monde, on ne parle pas de politique.
Petite, j’entendais l’évocation de personnalités lointaines, nimbées de mystère, comme les figures d’un jeu de carte inquiétant.
On les prononçait du bout des lèvres, comme si leur simple évocation pouvait faire surgir des murs les pires monstres du régime. Et ces monstres sont d’autant plus redoutables qu’ils constituent notre peur. Ils se sont insinués en nous et, de l’intérieur, nous paralysent.
Vingt ans plus tard, alors que je m’apprête à exhumer l’histoire pour plonger dans l’écriture, les cauchemars reviennent : les gisants, les disparus, les emmurés vivants. Mais je tiens bon, j’y vais. Dans les murs de la Chartreuse je veux extraire de la peur une fiction qui approchera celles et ceux qui la subissent, celles et ceux qui l’exercent. Le pouvoir, l’horreur, l’ardeur et l’espoir. Et puis bien sûr il y aura des trahisons, un ou deux coups d’État et même, même de l’amour. » Sara M. - La chartreuse
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.