Amour / Variations

Aubervilliers (93)
du 9 au 25 janvier 2009
1h10

Amour / Variations

Anne Théron nous embarque, de son écriture vibrant de sensualité, vers le mélodrame amoureux. Une ferme isolée, chaque après-midi, Tomeo, l’intendant, et Niru, la domestique, se remémorent la passion de leur patron pour une fille de passage. Au fond qu'est-ce qui est vrai dans ce qu'ils se racontent, sinon leur propre désir - immense, impossible ?
  • Mélodrame amoureux

Après La Religieuse et Antigone, Hors-la-loi, Anne Théron nous embarque avec amour/variations vers le mélodrame amoureux. Ce ne sont ni les larmes ni les cris qui l'intéressent ici, mais l'émotion dans son excès, le désordre d'un corps soumis à une tension physique, « organique » comme elle aime à le dire. Elle poursuit sa lente exploration de ce langage qui existe au-delà des mots. Elle entend le voir s'incarner sur scène dans les corps des deux acteurs et des deux danseurs. L'utilisation du micro, pour être au plus près du souffle, de la vidéo, pour être au cœur du mouvement, de la musique, pour être dans les variations de rythme, tendra à expérimenter la distance entre le langage et le corps. Au fond qu'est-ce qui est vrai dans les paroles que les deux héros échangent autour de cette passion que leur patron aurait eue avec une femme de passage, sinon leur propre désir - immense, impossible à vivre ? Anne Théron nous conduit sur le chemin de la sensation pure - celle qui ne doit rien aux sens ou à l'expérience -, et peut-être, finalement, à l'amour idéal ?

  • Note de l'auteur

Imaginez une ferme isolée, un paysage de poussière, une chaleur écrasante, et chaque après-midi un rendez-vous qui se répète, inlassablement, avec la même tension palpable. À l'heure où tout le monde dort, terrassé par la chaleur, Tomeo, l'intendant, et Niru, la domestique, se retrouvent clandestinement pour se remémorer la passion de leur patron pour une fille de passage, venue chercher du travail. Chaque après-midi, immobiles dans l'air étouffant, Niru et Tomeo utilisent les mêmes mots pour raconter la même histoire et se créer des souvenirs, eux qui ne possèdent rien, sinon cette mémoire volée. Chaque après-midi, Tomeo parle en espérant que Niru le regarde et qu'il puisse l'approcher. Et, chaque après-midi, Niru se dérobe, bien qu'elle attende depuis le matin que Tomeo la rejoigne dans cet antre obscur, à l'abri des persiennes closes. Pourtant, chaque après-midi, ils se retrouvent encore et encore, dans l'espoir de cet amour qu'ils ne peuvent vivre, peut-être parce qu'ils n'osent imaginer qu'il leur soit donné. De ces après-midi, il reste une infinie nostalgie et un étrange érotisme, telles les variations de la vague qui meurt pour mieux renaître, en creusant son empreinte pour aussitôt la recouvrir.

Anne Théron

  • La presse

"La prose concrète, précise, charnelle d'Anne Théron, sonne fort sur le plateau. Tout comme sa subtile scénographie. Il y a de la matière dans ce spectacle et l'ambition revendiquée d'une oeuvre totale qui convoquerait tous les sens. Nirupama Nityanandan, une interprète hors pair." Télérama

"Raphaëlle Delaunay, toute en fraîcheur, et l'Indienne Nirupama Nityanandan, grave et éloquente à souhait, illuminent la scène. La chaleur, le désir, la peur, tout est évoqué et prend vie. Anne Théron évoque l'amour dans une mise en scène vibrante et efficace." Évène

"Les mots, la danse. Jamais on n'a vu les deux se marier aussi naturellement. Sur le plateau que du beau monde. C'est un véritable événement théâtral." Radio Libertaire

"Un voyage au coeur de l'incandescence de l'amour instrumentalisé par un quartet remarquable." Froggydelight

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Théâtre de la Commune

2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers

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Théâtre de la Commune
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Spectacle terminé depuis le dimanche 25 janvier 2009

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