En 2004, la photo d’une jeune militaire américaine tenant en laisse un prisonnier nu et à terre dans la prison d’Abou Ghraib en Irak paraît dans la presse. L’écrivaine, Claudine Galea, la découvre et, sous le choc, l’épingle sur son mur de travail. Qu’est-ce que ce cliché déclenche en elle ?
En 2004, la photo d’une jeune militaire américaine tenant en laisse un prisonnier nu et à terre dans la prison d’Abou Ghraib en Irak paraît dans la presse. L’écrivaine, Claudine Galea, la découvre et, sous le choc, l’épingle sur son mur de travail. Qu’est-ce que ce cliché déclenche en elle ?
Pendant quinze mois, elle tente d’écrire sur « la possibilité de la torture et de l’horreur », n’aboutit pas, se trouve constamment rejetée aux marges, au bord de son sujet. Jusqu’à ce qu’elle parvienne à articuler, dans le jaillissement d’une langue poétique et crue, ce que cette image fait ressurgir des rapports de pouvoir, de la volonté d’humiliation, de l’enfance, de la sexualité.
Stanislas Nordey donne corps, sous les traits de la comédienne Cécile Brune, à cette parole hors norme, où une femme ose s’attaquer à l’inhumain pour en extraire une force de vie.
« Je voulais parler de la vérité des images. De leur relativité. De leur obscénité. De l’image comme une flaque. Les coups ne suffisent pas. La jouissance est trop brève il faut faire durer la jouissance par l’image. La destruction. Faire durer. »
15, rue Malte Brun 75020 Paris
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Guy n°20010