Spectacle en espagnol surtitré en français.
Le premier tableau de cet opéra est le sixième, et il s’appelle “Otis”, comme l’ascenseur, qui, ça tombe bien ou mal, mais ça tombe, est en panne. De ce tableau initial (qui est le dernier) au final (qui pourrait être le début), il faudra remonter pas à pas, étage par étage, dans un immeuble situé au 3518, Avenida de los Incas, Buenos Aires. On pourrait appeler ça “l’esprit d’escalier”…
Où sommes-nous ? Dans l’aléatoire d’une bibliothèque qui ferait voisiner Marelle de Cortazar et La Vie mode d’emploi de Perec ? Dans une sitcom teintée de réalisme magique argentin qui met en scène trois copains trentenaires ?
« Il s'agit d'un immeuble bourgeois, habité par des gens normaux, dont nous apprenons les histoires par l’observation naturelle qui est propre au cinéma, explique Fernando Fiszbein. D’autre part, il s’agit d’un opéra, et la présence de la musique est le trait d’union entre les différents personnages. La musique est donc chargée de représenter un espace ou une âme, de raconter un moment ou de photographier une émotion, et pourquoi pas, d’instaurer parfois une distance avec l’histoire racontée. Les trois protagonistes sont amis d'enfance. Un jour, ils décident par jeu de s’introduire dans l'appartement d'un voisin, et sans besoin particulier, ils décident de voler des objets personnels… »
Voilà pour le point de départ… qui rejoindra à coup sûr le point d’arrivée, puisqu’avec ou sans ascenseur, nous n’avons jamais quitté le 3518, Avenida de los Incas…
Spectacle très innovateur dans l'interaction entre scène et vidéo, qui subvertit notamment le surtitrage par des calligrammes. L'espace de la représentation est multidimensionnel, par l'expérience vsuelle de l'ascenseur. Les mélodies sont très bien chantées. Le jeu est brillant. Seule la partition d'orchestre relève un peu de l'accompagnement, n'apportant pas toujours quelque chose en propre.
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Spectacle très innovateur dans l'interaction entre scène et vidéo, qui subvertit notamment le surtitrage par des calligrammes. L'espace de la représentation est multidimensionnel, par l'expérience vsuelle de l'ascenseur. Les mélodies sont très bien chantées. Le jeu est brillant. Seule la partition d'orchestre relève un peu de l'accompagnement, n'apportant pas toujours quelque chose en propre.
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris