Une histoire vieille comme le monde : l’ascension au trône, un chemin vers la couronne égrené de cadavres. Les rois se confondent, leurs vies, leurs prénoms aussi – Richard, Henry, édouard, pour n’être plus qu’un, l’archétype du roi plongé dans la nuit noire du pouvoir où toujours se répète le même drame : la nécessité du crime.
L’Histoire fait boucle, telle est la lecture transversale de ces tragédies que propose Jan Kott dans son livre Shakespeare notre contemporain. Dans le récit qu’en fait Odile Sankara, se réveille d’un profond sommeil la quête de ces rois, jouée et rejouée, confrontée aux apparitions intrigantes et facétieuses de personnages venus d’ailleurs et bien sûr des mots du Maître Shakespeare.
LA REINE MARGUERITE : J’avais un édouard : un Richard l’a tué ! J’avais un Henry : un Richard l’a tué. (À la Reine élisabeth) Tu avais un édouard : un Richard l’a tué. Tu avais un Richard : un Richard l’a tué !
LA DUCHESSE D’YORK (à Marguerite) : J’avais un Richard aussi, et tu l’as tué !
William Shakespeare, Richard III, IV, 4
Assise à un pupitre faiblement éclairé, au bord d’un dispositif circulaire en forme de cratère, une femme nous attend. Elle semble avoir subi le contre-effet de l’obscurité à laquelle elle se cantonne depuis si longtemps. Le lieu, c’est le sien, son théâtre rond comme le « Globe » de Shakespeare ou comme le cirque d’un musée. Il n’est pas à notre échelle mais à celle des personnages qui, guidés par la narration du texte de Jan Kott, viendront revisiter les lieux du crime, c’est-à-dire le plateau de ce petit théâtre en bois, constitué par le fond du cratère.
Ezéquiel Garcia-Romeu et Laurent Caillon
« Précipitez-vous au Théâtre de la Commune, à Aubervilliers, où se joue ce Banquet Shakespeare qui est un vrai festin théâtral. » Le Monde
« Ezéquiel Garcia-Romeu rejoue les tragédies noires de Shakespeare. Un monde de souffles théâtraux et de troubles poétiques. Magnifique. » La Terrasse
« On a le sentiment d'être au Globe et de voir naître les pièces du grand Shakespeare. Envoûtant et plein d'esprit ! » Le Figaroscope
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.