Depuis dix ans maintenant, la conversation entre Lars Norén et Jean-Louis Martinelli ne s’est pas interrompue. Après Catégorie 3.1, en 2007 Kliniken et en 2008 Détails, Jean-Louis Martinelli va donc mettre en scène Calme, que l’auteur lui a remis suite à l’une de leur rencontre.
« Nous pouvons dire que Calme est à Lars Norén ce que Long Voyage du jour à la nuit est à Eugene O’Neill, à savoir une pièce autobiographique où l’auteur met en jeu l’histoire de la famille. Ici, plus encore que dans une autre de ses pièces, l’auteur creuse les névroses familiales. La nécessité de l’auteur fait dire au personnage de John (Lars à 25 ans) : « J’ai peut-être continué à développer ça : un oeil d’enfant qui espionne, le détective privé de la famille ».
Effectivement, sa vie d’auteur durant, il n’aura de cesse de se nourrir de cette enfance-là : de ce père alcoolique, de cette mère esseulée et qu’il perçoit distante, de ce frère rival, mieux aimé.
Calme ? Oui, certainement, après que ces personnages se soient livrés bataille deux jours durant, se reprochant les uns les autres leur solitude, leurs manques d’attention et d’amour. À la fin, pour aborder l’existence, il ne restera que la possibilité de l’oubli : « On est obligé d’oublier. Qu’est-ce qu’on peut faire d’autre ? ». Ainsi ce geste semble dicté par l’impérieux besoin de naître enfin à l’âge adulte laissant derrière soi la saga de la famille. »
Jean-Louis Martinelli
Le texte Calme est publié aux éditions de L'Arche. Traduction Camilla Bouchet. L'Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
La presse
« On retrouve aussi dans Calme la réflexion de Lars Noren, qui court tout au long de son oeuvre, sur la normalité et la folie, la folie de la normalité et l'énergie créatrice de la folie. La question est dans cette pièce-ci d'autant plus forte et troublante que l'on sait ce que le personnage de John est devenu : Lars Noren lui-même, un des grands auteurs de théâtre d'aujourd'hui, un de ceux chez qui les rapports humains sont abordés au plus près, au plus juste, et les pathologies familiales et sociales tissées avec le plus d'acuité. » Le Monde, Fabienne Darge, le 26 janvier 2013
« La pièce, vue par Martinelli, n'a pas les trivialités implacables du genre. Au contraire, et grâce à l'excellence d'une distribution parfaitement assortie - Christiane Millet, Jean-Pierre Darroussin, Delphine Chuillot et les frères ennemis, Alban Guyon et Nicolas Pirson -, le spectacle conserve une élégance et une douceur inespérées au sein de tant de violence et de souffrances. Impressionnant. » L'Express, Laurence Liban, le 4 février 2013
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