Intégrale des 4 épisodes.
Jean Vampel est un député intègre et travailleur mais anonyme et peu ambitieux. Poussé par ses proches qui lui rêvent un destin, il profite d’un concours de circonstances pour participer aux primaires de « L’Union de gauche ». Il sait qu’il ne gagnera pas, mais veut se servir de la campagne pour « exister » un peu plus.
Six mois plus tard, la France ouvrira la page la plus sombre de son histoire…
Dans l'épisode 1 : Perquis, un des barons du parti de « L’Union de Gauche » se présente au primaires. Mais il vient tout juste de purger une peine de 10 d’inéligibilité et le fait qu’il pourrait représenter le parti aux Présidentielle n’est pas toujours bien vu… Le député de L’Union Vampel, poussé par son entourage, attaque brutalement Perquis.
Dans l'épisode 2 : Les primaires de L'Union de Gauche sont brutales, et Jean Vampel a beaucoup de mal à exister. Pendant ce temps-là, le contexte politique est marqué par un attentat spectaculaire et un fait divers tragique prend de l'ampleur.
Dans l'épisode 3 : Un événement exceptionnel change radicalement le cours des élections. Etrangement, Vampel est finalement candidat. La campagne devient explosive, incontrôlable, imprévisible...
Dans l'épisode 4 : Le deuxième tour propose un duel aussi inattendu qu’étrange et presque effrayant. Le pays semble au bord du gouffre.
« Addictif, audacieux, réjouissant et étonnant. Chute d’une Nation réussit un subtil dosage entre réalité documentaire et pure fiction. La réussite de cette tétralogie : ausculter cet étonnant carburant qu’on appelle l’ambition politique. Une créature hybride et excitante.» Libération
« Un spectacle étonnant qui fait pas mal de bruit grâce au bouche à oreille. En matière de théâtre c’est tout à fait nouveau et très excitant. Il est recommandé d’aller faire un tour la Manufacture des Abbesses où le don assez sidérant de Reuzeau pour les dialogues fait mouche et où les comédiens n’hésitent pas à appuyer sur la pédale. C’est la règle d’une campagne. » Le Monde
« Enfin du nouveau. Reuzeau sonde les cœurs et les reins de ceux qui se jettent dans la mélée. Le spectacle, servi par une troupe solide, est percutant, drôle, parfois angoissant. On a qu’une envie en sortant, savoir comment tout ça va tourner. » Le Nouvel Observateur
« Un texte impressionnant. On a l’impression de vivre en très léger différé ce qui nous est offert dans les enjeu politiciens de maintenant. Un merveilleux théâtre. Précipitez-vous ! » France Inter – Laure Adler
« Une pièce qui laisse tout le monde pantois, totalement fascinante. Une logique narrative implacable qui procure un intense plaisir d’autant qu’elle sert un propos éminemment jouissif, celui de la politique fiction. L’auteur a trouvé le bon créneau, la frustration pré-électorale, ici sublimé par le théâtre. Un tableau épique et haut en couleur. » France culture
« Enfin une vraie pièce politique subtile et intelligente ! Ce premier épisode d'un spectacle qui en comptera quatre met vraiment l'eau à la bouche… » Figaroscope
« L’empreinte des bonnes séries américaines (…) l’écriture efficace touille dans la pâte politique de la France d’aujourd’hui : on y parle d’un parti de gauche, des primaires, des pressions, des égos, des médias... (…) Les acteurs, tous justes, font des politiciens plus vrais que nature. » Télérama
«Le tableau sans échappatoire est saisissant d'âpreté et de justesse. les comédiens à la nervosité cinglante nous entraînent dans une véritable pétaudière où d'ingénieux soubresauts dramatiques lié à la souffrance d'un homme de bonne volonté font sans cesse rebondir un récit haletant. On en veut plus, et vite ! » A nous paris
« L'auteur réussit à ne tomber ni dans la démagogie ni dans la complaisance. Le spectacle est d'autant plus convaincant que la distribution est de grande qualité. » Le figaro magazine
« Audacieux » France Inter (La matinale)
« Sans jamais tomber dans la caricature, Reuzeau a créé des personnages finalement humains et sincères. Saisissante de vérité. » Le Parisien
Von Papen. L’histoire a à peine retenu son nom et pourtant il est bien l’homme qui a proposé Hitler comme Chancelier au Président Von Hindenburg. Von Papen, Schleicher et quelques autres, incapables de former un gouvernement stable durant de longs mois, ont offert l’Allemagne à un Hitler pourtant affaibli (il sortait d’un net recul aux dernières élections). Von Papen pensait Hitler incapable de diriger le pays et était persuadé de récupérer le pouvoir rapidement. Un homme avait joué avec la démocratie et avait perdu. Il ne pouvait pas savoir, bien sûr… mais sa responsabilité est engagée face à l’Histoire.
L’histoire de Chute d'une nation est très différente de celle de l’accession au pouvoir d’Hitler. Elle se passe dans une France proche de la nôtre (dont tous les personnages et évènements sont fictionnels). Mais elle vient de là, de cette idée que la démocratie est incroyablement fragile, qu’elle dépend de la bonne volonté des hommes, de tous les hommes, de toutes les générations. Elle ne permet aucun moment de faiblesse, aucune génération inconsciente, qu’aucun homme de pouvoir ne fasse un jugement tactique malheureux…
Il y eut aussi l’élection de 2002. Plus que par le résultat, j’ai été marqué par les réactions des gens. L’effroi, l’incrédulité chez beaucoup de monde, même chez ceux dont le vote faisait défaut à Jospin pour accéder au second tour. Mais si 2002 a réveillé ce souvenir de la fragilité de la démocratie, cette pièce a l’ambition d’être plus large, de parler de la démocratie d’hier et de demain et de ceux qui la font, qui la feront. Ce projet est une fiction, en aucun cas un manifeste pour ou contre tel ou tel autre homme politique.
Il s’agit pour moi d’explorer les choix de quelques hommes à un moment où l’Histoire bascule. Quand, comment et à quel point réalisent-ils qu’il se joue quelque chose de différent, dont ils sont les acteurs pour le meilleur ou pour le pire ? Comment gèrent-ils les choix qui vont faire basculer l’Histoire ? Quels impacts les violentes secousses de l’Histoire ont-elles sur eux, sur leurs engagements, leurs convictions ?
Comment se comportent-ils quand ils entrent dans l’œil du cyclone, quand l’Histoire commence à s’écrire sous leurs pas, par leurs mots, par leurs actes ?
Ce qui m’intéresse aussi, c’est le cheminement de ces hommes, de la quasi innocence avec laquelle un jeune député se lance dans les primaires, à la conscience violente d’avoir une part de responsabilité dans un événement d’une gravité extrême.
En ce qui concerne la forme, l’idée de la série s’est imposée pour ce projet. Elle permet de développer des personnages, une intrigue, sur une plus longue durée, de leur donner une ampleur autre, d’apporter un lyrisme, et également une gestion du suspens très différente et très excitante. J’espère que le récit en sera plus aéré, suffisamment complexe pour le rendre crédible, qu’il aura la durée nécessaire, la durée juste, à mes yeux.
Et c’est un passionnant défi d’écriture.
Yann Reuzeau
Un spectacle hors normes et inoubliable : - la dimension temporelle (8h) permet de peindre un tableau complet tant sur le plan politique que sur l'influence des relations interpersonnels et des "imprévus" sur l'organisation d'une trajectoire personnelle, - une performance exceptionnelle de l’ensemble des acteurs pour la maîtrise d'un texte fleuve et un jeu d'une grande force, - l’enchaînement des 4 pièces-actes se fait en souplesse, nous entraînant de l'une à l'autre avec tension par la création d'un "teaser" à la fin de chaque pièce (pour la suivante) et d'un résumé au début de la suivante, sur le mode des épisodes d'une série télévisée. - enfin, une mise en scène très dénudée mais très originale dans l'occupation de l'espace. Vraiment du très beau théâtre outre le sens politique très réaliste qu'il dépeint. Un grands merci au Théâtre du Soleil.
J'ai bien aimé ! On assiste au fonctionnement d'un système politique mais n'étant pas réellement concerné on ne ressent pas cette aigreur, cet esprit partisan qui nous ronge dés qu'il s'agit de politique réelle. On aurait envie d'argumenter avec chacun des personnages qui sont tous bien typés sans être caricaturaux. Malgré la longueur je n'ai jamais piqué du nez. Pas la peine de prévoir des sandwichs, le bar propose des soupes et des salades tout à fait appétissante.
Une formidable performance d'acteur : 8 heures sur scène pour certains, c'est une belle prouesse en soi ! Il y a du suspens, de l'action, et ça donne une belle vision de la politique, entre ambition personnelle, logiques d'appareil, sens du devoir, du service ou des responsabilité, relations avec les médias, tractations en tout genre. C'est subtil, bien écrit, bien mis en scène, bien joué. Captivant.
Pour 2 Notes
Un spectacle hors normes et inoubliable : - la dimension temporelle (8h) permet de peindre un tableau complet tant sur le plan politique que sur l'influence des relations interpersonnels et des "imprévus" sur l'organisation d'une trajectoire personnelle, - une performance exceptionnelle de l’ensemble des acteurs pour la maîtrise d'un texte fleuve et un jeu d'une grande force, - l’enchaînement des 4 pièces-actes se fait en souplesse, nous entraînant de l'une à l'autre avec tension par la création d'un "teaser" à la fin de chaque pièce (pour la suivante) et d'un résumé au début de la suivante, sur le mode des épisodes d'une série télévisée. - enfin, une mise en scène très dénudée mais très originale dans l'occupation de l'espace. Vraiment du très beau théâtre outre le sens politique très réaliste qu'il dépeint. Un grands merci au Théâtre du Soleil.
J'ai bien aimé ! On assiste au fonctionnement d'un système politique mais n'étant pas réellement concerné on ne ressent pas cette aigreur, cet esprit partisan qui nous ronge dés qu'il s'agit de politique réelle. On aurait envie d'argumenter avec chacun des personnages qui sont tous bien typés sans être caricaturaux. Malgré la longueur je n'ai jamais piqué du nez. Pas la peine de prévoir des sandwichs, le bar propose des soupes et des salades tout à fait appétissante.
Une formidable performance d'acteur : 8 heures sur scène pour certains, c'est une belle prouesse en soi ! Il y a du suspens, de l'action, et ça donne une belle vision de la politique, entre ambition personnelle, logiques d'appareil, sens du devoir, du service ou des responsabilité, relations avec les médias, tractations en tout genre. C'est subtil, bien écrit, bien mis en scène, bien joué. Captivant.
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.