C’est une grande fresque qui nous fait traverser presque tout le XXème siècle, des années 30 aux années 80, et dont le personnage central est un homme avec une aile d’oiseau. On le suit, nouveau-né, bête de foire, danseur de tango dans un cabaret, et vieux clochard. Fasciné par cette anomalie naturelle, tout le monde veut se l’approprier, les femmes mais aussi les politiques de tous bords.
Cette pièce poétique, où le burlesque côtoie le drame, est composée d’une succession de scènes courtes, mettant en jeu pas moins d’une quarantaine de personnages hauts en couleur. A travers ce récit, l’auteur pose la question de la différence et des regards subjectifs qui se portent sur elle. Une thématique qui prend un sens tout particulier dans cette période électorale.
Cette pièce évidemment poétique avec un personnage central, homme/oiseau, nous donne à voir des situations toujours très concrètes. Elle est composée d’une succession de scènes courtes aux dialogues brefs et incisifs, mettant en jeu pas moins d’une quarantaine de personnages hauts en couleur. Elle pose la question de la différence et des regards subjectifs qui se portent sur elle.
Les points de vue de chacun, à chaque époque, sont comme autant de miroirs déformants qui la réfléchissent. La distorsion passe aussi par différents niveaux de temporalité dans une même scène. Les personnages se souviennent et rejouent, à deux ou trois et en la résumant, une conversation qui a déjà eu lieu. Il y a donc plusieurs niveaux de récit, où s’entrecroisent des propos rapportés, des bribes de scènes revécues comme des flash-back et des dialogues au présent. Le plateau sera nu. L’espace vide se remplira de la succession des scènes, au fil des époques.
Des images projetées, des jeux d’éclairages et une utilisation minimaliste d’accessoires suggèreront les différents lieux. La personne pressentie pour la création lumière est Jean-Christophe Smukala qui avait éclairé pour nous « Théâtre B. » de Jean-Yves Picq.Les personnages seront reconnaissables grâce à des changements rapides de costumes, et un travail sur le corps et la voix. La sobriété restant le maître mot.
Une scène importante de la pièce se situe dans un bal où les protagonistes dansent le tango. Pas le tango argentin. Celui des bals populaires. Les comédiens suivront une initiation avec une danseuse et chorégraphe, Brigitte Brun.
94, rue du faubourg du temple 75011 Paris