Joris Mathieu s’inspire du roman de Witold Gombrowicz, Cosmos, prix international de littérature en 1967. Le roman est construit comme une enquête policière introspective, comme la course-poursuite métaphorique d’un auteur à la recherche de lui-même.
Alors qu’il est en plein doute sur le sens qu’il doit donner à sa vie, Witold, le narrateur, trouve refuge pour l’été dans un village reculé de Pologne, où il croise par hasard son ami Fuchs. En chemin, tous deux découvrent au creux d’un taillis un moineau pendu à un fil de fer. Ils décident alors de louer une chambre dans la pension de famille attenante. C’est le début d’une série de signes étranges qui vont se nouer les uns aux autres…
Le spectacle s’élance ainsi en apesanteur dans un paysage mental hypnotique. La précision technologique réclame de véritables prouesses d’acteurs pour donner corps à un langage poétique et virtuose. Des images d’une beauté saisissante naissent de ce théâtre à la lisière du fantastique et du réel.
La recherche scénique propose au spectateur une plongée subjective à travers le prisme d’un dispositif de loupe digital, invitant à une aventure sensorielle et sensible. Par gros plans narratifs et la mise en relation de détails, le spectacle nous entraîne dans une enquête phénoménologique au sens scientifique et philosophique, où le monde devient un rébus visuel, une équation à résoudre.
Traduction de Georges Sédir.
Implantée en Rhône-Alpes depuis sa fondation en 1998, la compagnie engage dès lors son travail de création artistique sur le chemin d’un théâtre “extra-ordinaire” en ce sens qu’elle invite la fiction à s’introduire dans notre quotidien.
S’intéressant principalement à la perception subjective de l’individu seul face au monde, elle crée des formes théâtrales qui projettent le spectateur au centre d’une vision anticipée de notre société, dans un voyage au cœur des angoisses et utopies de l’Humanité.
La compagnie défend des formes narratives portées par un univers sensoriel et plastique fort. Elle considère le théâtre optique et la vidéo comme des outils narratifs et émancipés de toute tentation de «technologisme». Romans ou nouvelles contemporaines constituent la matière des adaptations scéniques qu’elle propose.
« D'hologrammes en illusions optiques, le plateau se transforme en fantastiques machines à merveille, comme on n'en a jamais connu depuis Méliès. » La Croix, le 12 février 2011
« La scène est chez Joris Mathieu comme un écran de cinéma doué de profondeur. Le trouble est là, constant, au coeur du voir, du dire, de l'imaginaire et du formulable. Ce théâtre optique est dans l'antre des troubles de la perception. » Jean-Pierre Thibaudat, Rue 89
« Cet entremêlement d'images, de sons, de voix créent un spectacle qui a du charme… » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama sortir
« Cosmos est un spectacle troublant, qui frappe l'esprit par cette maîtrise artistique, visuelle, sonore comme la création d'un monde en soi, à la limite du genre théâtral. » Sandrine Gaillard Froggy’s delight
« Une aventure passionnante et exigeante en somme. À ne pas rater ! » Dominika Waszkiewicz, Un fauteuil pour l’orchestre
« De même que la scénographie dans son ensemble réussit une belle évocation formelle du roman de Witold Gombrowicz. » Marie Painon
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