Comment expliquer le succès toujours renouvelé de ce chef-d’œuvre ? Par sa brièveté fulgurante, par la netteté de sa construction, par les passions diverses des marins, des sorcières et des rois qui le traversent ? Sans doute. Mais aussi par la volonté du compositeur de faire accéder le public à une forme nouvelle. Un pari gagné par-delà les siècles : trois cent cinquante ans après la naissance de Purcell, Didon et Énée continue de créer de nouveaux amateurs d’opéra… Ce qu’on pourra vérifier avec ce spectacle, qui revient aux sources de L’Énéide et complète l’opéra d’un prologue s’inspirant de celui (perdu) du livret original.
Par l'Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique et musical et l'Ensemble Diderot.
« La mise en scène joue sur le flou et la netteté afin de mettre en exergue les différentes émotions. [...] La distribution est de qualité. Dès ses premières paroles, Chantal Santon Jeffery nous plonge dans l’âme affligée de Dido. On entend, à travers sa voix pure et douce, le destin qui lui échappe. Même remarque pour l’Aeneas de Yoann Dubruque, baryton au timbre solide et bien projeté. Mention spéciale pour le Jeune Chœur de Paris, qui trouve le bon équilibre entre son rôle d’acteur et de " commentateur " de l’histoire. En fosse, l’Ensemble Diderot fait entendre toutes les nuances de la partition. La direction de Johannes Pramsohler veille à assurer une certaine cohérence dramatique, tout en soignant les contrastes suggérés par les différentes danses. » Opéra Magazine
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