Un dimanche au cœur de New York, beaux quartiers, appartement huppé. Peter est au milieu de sa vie, et sa femme Ann dans la tourmente. Elle entend fracasser la routine mortifère. Ils s’interrogent, font le point. Ils s’aiment, mais si bien, trop bien. Dans l’intimité, alcool aidant, les masques tombent. Rancœurs et frustrations surgissent. C’est la vie domestique. Dehors, même jour, heure du loup, Peter rencontre Jerry sur un banc de Central Park, dans un coin à l’écart où des hommes rôdent. Drôle de type, dompteur de molosses, Jerry provoque et séduit Peter. Il l’entraîne dans une spirale perverse. À peine Peter a-t-il quitté son quotidien familier, qu’il se trouve mis à l’épreuve par un prédateur sexuel. Il se voit confronté à des élans pulsionnels qu’il ne contrôle pas. C’est la vie sauvage.
Edward Albee, né en 1928, auteur de Qui a peur de Virginia Woolf ?, a reçu à trois reprises le prix Pulitzer. Il écrit en 1958 The Zoo Story, l’une de ses pièces les plus jouées, à laquelle il donne un demi-siècle plus tard une suite, Homelife. Le diptyque s’intitule dès lors La Maison et le Zoo, et connaît un triomphe à Broadway. Jean-Marie Besset, auteur et adaptateur, signe la traduction pour le metteur en scène Gilbert Désveaux. Le même duo organisait au Rond-Point ces dernières saisons Perthus de Besset lui-même, ou Oncle Paul de Pendleton. Le binôme Besset / Désveaux dirige le Théâtre des 13 vents de Montpellier. Il livre avec La Maison et le Zoo une plongée dans les tréfonds d’une âme urbaine perdue dans la jungle des villes, avec ses contradictions, ses complaisances, et ses réminiscences bestiales.
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