En langue italienne, surtitrage en français et en anglais.
« Eliogabalo est langoureux, efféminé, libidineux, lascif ; regarde, observe, que le ciel te protège. » Lenia, Acte I, scène 11
Violents, terribles et fascinants, Caligula, Néron ou Héliogabale ont eu des vies dont la brièveté, l’ambivalence et la cruauté ont inspiré de nombreux écrivains. « L ’anarchie, au point où Héliogabale la pousse, c’est de la poésie réalisée », écrivait Antonin Artaud, magnifiant la lutte d’un homme contre les conventions et l’ordre d’un monde.
En 1667, Cavalli avait, pour le dernier de ses opéras que l’on connaisse, choisi de s’attacher à cet empereur, si jeune et si pervers, qui délaissa l’action politique pour l’inquiétude de sa seule jouissance. Opérant un systématique renversement des valeurs admises, Héliogabale habille les hommes en femmes et place les femmes au sénat, honore les serviteurs dévoyés et humilie les généraux. Ouvre baroque et carnavalesque, Eliogabalo n’est pas pour autant un opéra qui prône le retour à l’ordre.
Leonardo Garcia Alarcón, découvreur de trésors baroques, et Thomas Jolly se gardent bien de faire d’Eliogabalo une icône sublime qui humilierait la vertu. Le chef d’orchestre et le jeune metteur en scène, qui montent ici leur première production pour l’Opéra de Paris, assument au contraire les contradictions et les ambiguïtés du personnage.
Avec l'Orchestre Cappella Mediterranea, et le Chœur de Chambre de Namur.
Chef des Choeurs Thibault Lenaerts
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.