Entretiens avec le Professeur Y

• Rencontre cocasse

Rencontre insolite et cocasse entre Céline et le mystérieux Professeur Y venu pour l'interviewer dans un jardin public...

Cet « interviouve » fictif a été adapté à la scène d'après le roman éponyme paru en 1955 dans la NRF : Céline était alors mécontent de la mévente de ses livres et en accord avec les Editions Gallimard, il a proposé ce texte pour revenir dans l'actualité littéraire et médiatique.

Céline se met en scène dans cette rencontre avec le Professeur Y dépêché par son éditeur pour « l'interviouver » mais l'entretien ne se déroule pas comme prévu : on va découvrir un Céline inattendu, tour à tour caustique et polémiste avec sa verve habituelle dans une pièce qui se veut à la fois profession de foi pour l'auteur et burlesque dans sa confrontation avec le le Professeur Y...

• La presse

« Une épatante et irrésistible comédie ! » Froggy's Delight

« Rémy Oppert est un Céline sidérant qui jongle avec les mots, les charge, les décharge, les recharge, les fait couler, décoller, reculer. Époustouflant ! » marieordinis.blogspot.com

« Porté au théâtre par deux comédiens à la verve éblouissante, ce texte nous fait pénétrer avec drôlerie dans l’esprit d’un des plus grands écrivains du siècle. » in-theatro-veritas

• Note d'intention

À l’exception de L’Eglise et de Progrès, Céline s’est peu intéressé à l’écriture théâtrale. Sans doute s’est-il aperçu rapidement que son style flamboyant et « émotif » ne convenait pas à cet exercice bien particulier. Et il s’est tourné vers le roman, où il a rencontré le succès. Dans cette pièce qui se passe dans un lieu unique, « le Square des Arts et Métiers », le thème central du propos de Céline est d’expliquer son fameux « style émotif » et sa condition douloureuse d'écrivain, et d’éructer sur tous les thèmes qui lui sont chers : ses collègues écrivains passés et actuels, les éditeurs et en particulier Gaston Gallimard et son proche collaborateur Jean Paulhan, les Académies, les journalistes, la publicité, etc… Dans le jeu des comédiens, il ne faut pas tomber dans l’imitation et la caricature de Céline. Il faut, pour jouer le personnage de Céline, trouver un ton intermédiaire pour dire cette prose célinienne si particulière, hachée par les fameux « trois points ». Il faut aussi jouer simplement la situation de l’interview dans cette confrontation insolite entre ces deux personnages pittoresques, chacun dans leur genre, un Céline dominateur et méprisant face à un petit journaliste et écrivain médiocre qui finira par craquer sous la pression célinienne et ses problèmes de santé…

Rémy Oppert