Evita tarde à mourir, tout le pays s’impatiente, déjà endeuillé. Il faut préparer l’icône avant de l’exhiber, offrir un bel objet de culte. Pour la mort d’Evita, il faut nourrir l’industrie de la larme populaire.
Dans la maison présidentielle, Evita sent monter l’angoisse. Elle tyrannise son entourage, change d’humeurs, tourne en rond...
Autour d’elle, dans sa chambre encombrée, une scène de deuil improbable. Le climat est celui d’une cellule de campagne politique, chacun règle ses comptes, se prépare à la fin du régime. Personne ne semble très attentif à Evita. Une mère peu compatissante cherche à récupérer le numéro du coffre-fort en Suisse. Un mystérieux conseiller politique organise, avec une fascination déroutante, les derniers préparatifs des funérailles. Une infirmière, timide et consciencieuse, cherche à calmer la folie d’Evita. Au milieu du tourbillon, une question : Eva Perón est-elle vraiment malade ?
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