Falstaff’s stories

le 28 novembre 2006

Falstaff’s stories

Falstaff's stories ou Les folles aventures de Sir John Falstaff. Une pièce nouvelle, originale, une fantaisie théâtrale inspirée très librement des aventures de Falstaff, personnage de Shakespeare. Un spectacle joyeux, qui mêle farce énorme et douce sensualité, théâtre et chansons.

1 nomination aux Molières 2007 ! "Meilleur Spectacle du Théâtre en région"

Falstaff's stories ou Les folles aventures de Sir John Falstaff.

Falstaff est la bonté
L'histoire racontée
Maréchal, Shakespeare et les auteurs français
Une pièce nouvelle
De Rabelais à Falstaff, un même art de vivre

  • Falstaff est la bonté

Falstaff’s stories est une pièce nouvelle, originale, une fantaisie théâtrale inspirée très librement des aventures de Falstaff, personnage de Shakespeare que l’on retrouve dans les deux Henry IV, dans Henry V et dans Les Joyeuses Épouses de Windsor, une des comédies les plus gaies et les plus populaires du dramaturge anglais.

Falstaff a inspiré à Verdi un opéra célèbre et à Orson Welles un de ses plus beaux films. Au théâtre, Valère Novarina a écrit pour moi un Falstafe d’après Henry IV que j’ai créé au Théâtre National de Marseille.

Avec ce Falstaff‘s stories nous voudrions vous faire redécouvrir et aimer un des personnages les plus riches et les plus émouvants du théâtre universel. Chez Falstaff, noblesse et bouffonnerie vont de pair. Grandiose et enfantin, gourmand de vie, de liberté et de tendresse - et cela d’autant plus qu’il sent la mort proche -, il a l’élégance de l’âme, le rire aux lèvres et le coeur débordant d’humanité. « Il est la bonté », dit Orson Welles. Et tout est dit. Falstaff’s stories est un spectacle joyeux, qui mêle farce énorme et douce sensualité, théâtre et chansons comme dans notre Très Mirifique Épopée Rabelais.

Marcel Maréchal

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  • L'histoire racontée

Sir John Falstaff - « Jack », pour ses copains truands - a fait les quatre cents coups avec le jeune prince Henry. Quand Henry monte sur le trône d’Angleterre, il bannit de Londres son vieux compagnon de débauche.

Falstaff prend le chemin de l’exil avec un jeune voyou Pistolet, et une petite putain, Dolly. Il ne se console pas d’avoir perdu l’amitié du jeune prince. Falstaff, Pistolet et Dolly arrivent à Windsor et en deux jours mettent la ville à feu et à sang. Pour regonfler sa bourse, Falstaff décide de séduire Alice Ford, une jeune et riche bourgeoise. Avec l’aide de sa nourrice, Alice va donner à Falstaff trois rendez-vous, qui seront autant de farces que les deux femmes inventent pour se moquer du vieux Don Juan.

La pièce s’achève en fête nocturne dans la forêt de Windsor. Falstaff et Alice sont seuls. Sir John est touché plus qu’il ne veut l’avouer par la beauté et la jeunesse d’Alice. Surgissent les gens de la ville travestis en « esprits de la nuit ». En une sorte de rituel carnavalesque, ils rossent celui qui a osé semer le désordre dans leurs vies bien rangées de petits bourgeois.

Falstaff les entraîne dans une ultime danse. Soudain il tombe, inanimé. On le conduit mourant à l’auberge. Et c’est Dolly, la petite putain, de nouveau sur la route de l’exil
avec Pistolet, qui nous racontera comment est mort celui qui voulait embrasser toutes les joies de la terre et que la terre tient maintenant dans ses bras.

François Bourgeat

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  • Maréchal, Shakespeare et les auteurs français

Marcel Maréchal a pour la première fois incarné Falstaff dans un spectacle qu’il avait intitulé Shakespeare, notre contemporain. Marcel Bozonnet, actuel administrateur de la Comédie- Française, y jouait le jeune Henry. Plus tard, il y eut la création à Marseille du Falstafe écrit spécialement pour Marcel Maréchal par Valère Novarina. Présenté ensuite au Théâtre National de l’Odéon, il fut repris en 1994.

C’est dans le même souci de faire travailler des auteurs français que Marcel Maréchal avait auparavant commandé à Raymond Lepoutre le texte de son Hamlet et choisi Jean Vauthier pour Roméo et Juliette et Roi Lear. Falstaff’s stories se situe dans cette voie.

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  • Une pièce nouvelle

Falstaff’s stories est une pièce originale. Nous n’avons gardé des Joyeuses commères de Windsor que la mécanique des trois farces. À partir de cette structure de base, et au-delà des thématiques inhérentes au personnage principal, nous avons imaginé ce qu’on pourrait appeler la “constellation amoureuse” de Falstaff.

Deux garçons et deux filles.

Côté garçons :
Harry, dont le souvenir hante Falstaff, souvenir des années heureuses et de l’instant où le jeune roi l’a rejeté. C’est de cette rupture amoureuse qu’il mourra. « Il lui a fracturé le cœur », lit-on dans Henry V. Et c’est chez Pistolet, voyou séduisant et d’une insolente immoralité, qu’il cherchera en vain l’image de son ancien “sweet boy”.

Côté filles :
Dolly, une jeune pute, sa petite “épouse” et complice, et Alice, jeune et belle épouse d’un riche marchand de Windsor, partagée entre sa norme bourgeoise et son attirance pour l’inconnu, troublée plus qu’elle ne voudrait l’avouer par Falstaff.
D’Alice on ne peut séparer Quickly, sa gouvernante et confidente, qui sera le moteur des trois farces.

Tous ces personnages, comme les figures caricaturales du Mari, du Juge et du Pasteur ont été réinventés, dans une joyeuse et totale liberté.

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  • De Rabelais à Falstaff, un même art de vivre

Falstaff est devenu un mythe. Cette rotondité magnifique, cette « énorme colline de chair » est l’incarnation des tendances profondes de l’humanité. Il est l’homme de tous nos désirs. De toutes nos faims. Il porte en son sein tous les hommes, toutes les femmes, toutes nos enfances. Et c’est pour ça que son ventre est si gros. Falstaff est enceint de l’humanité entière. Il est ce qui déborde. Un corps qui déborde de partout. Mais un cœur aussi qui déborde de tendresse et du désir subversif que le monde un jour soit enfin doux avec les doux.

Or ce qui déborde fait peur. Risque d’emporter les digues patiemment élevées par les honnêtes gens pour se protéger de l’Autre.

Le « noble Falstaff » sera donc humilié, rejeté, chassé par les tenants du pouvoir policier et de l’ordre moral. Comme les rois de folie des temps de carnaval, comme Panurge, Falstaff est le chantre d’un art de vivre qui ne peut qu’entrer en conflit avec l’ordre établi. L’Honneur ? Ce n’est que du vent. La loi ? Il a appris à ses dépens que la loi sourit toujours au plus puissant. Le pouvoir ? Le pouvoir s’acquiert dans le sang. Le pouvoir n’est jamais innocent.

Il y a un écho puissant de Rabelais chez Falstaff.

Tous deux chantent en riant le même désir de vivre sa vie à fond, à grandes brassées, généreusement, sans souci des tièdes, des indignations vertueuses et des censeurs. Tous deux ont la même envie goulue d’embrasser, d’avaler, de croquer toutes les joies du monde. D’accueillir en leurs mains ouvertes la totalité de l’univers. L’endroit et l’envers. Le songe et le réel. L’ombre et la lumière.

Ce n’est donc pas un hasard si notre travail nous conduit aujourd’hui de l’un à l’autre.

François Bourgeat

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Informations pratiques

Chapiteau des Tréteaux de France à Cambronne

Dans la ville 60290 Cambronne-les-Clermont

Spectacle terminé depuis le mardi 28 novembre 2006

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