Un père, âgé, arrive chez sa fille. Ils ne se sont pas vus depuis la mort de la mère, il y a plus de dix ans. La fille accueille le père avec hostilité. Elle refuse de lui offrir à dîner, ils se mettent à boire. Ils boiront jusqu’au matin. Après quelques verres, le père apprend à la fille qu’il est gravement malade et lui demande de l’aider à mourir… Ric, l’ami de la fille, les rejoint et rencontre le père. Entre les trois personnages va se jouer, au cours de cette nuit, une danse de mort et de vie, de haine et d’amour, durant laquelle chacun tentera de régler ses comptes passés, pour oser enfin, peut-être, commencer à vivre…
Sur un parquet blanc immaculé, un père et une fille face à face… ou plutôt celle qui fut son enfant. Mais elle n’est plus une enfant, elle est désormais elle-même au bord de la maturité, armée de toute sa haine et sa souffrance ressassées, dressée dans sa réussite sociale, face à ce père, devenu vieux et malade, qui joue de sa faiblesse comme jadis de sa cruauté. Carole Thibaut
Carole Thibaut orchestre une cérémonie funéraire et libératrice. Dans l’amoncellement progressif de bouteilles vides, sous les coups de griffes et de becs, peu à peu se dessine une certaine tendresse, que soulignent les images de la vidéo, comme autant de respirations, de temps suspendus entre les personnages.
Le texte est édité aux éditions Lansman.
159, Avenue Gambetta 75020 Paris