Cocteau en quelques mots
Note d'intention
Calendrier
Les pièces courtes
Les monologues
La compagnie El diablo
Cocteau, roi de la métaphore
« J’ai toujours eu les cheveux plantés en plusieurs sens, et les dents,
et les poils de la barbe. Or, les nerfs et toute l’âme doivent être plantés
comme cela. C’est ce qui me rend insoluble aux personnes qui sont plantées en
un sens et ne peuvent concevoir une touffe d'épis. Elles ne savent pas par quel
bout me prendre. »
Cocteau, c’est aussi des thèmes récurrents comme la mort et le
mensonge…
« Je vous livre le secret des secrets. Les miroirs sont les portes par
lesquelles la mort va et vient. Du reste, regardez-vous toute votre vie dans une
glace, et vous verrez la Mort travailler comme des abeilles dans une ruche de
verre. »
« Si les héros tourmentés de Cocteau crèvent de comprendre l’incompréhensible, d’accéder à une insaisissable vérité, c’est qu’il sont pour la plupart de fieffés menteurs et que le mensonge est le nœud central de bien des pièces du poète. » Fabienne Pascaud
Telmo Herrera a choisi Jean Cocteau car ses écrits sont proches du rêve. Ses textes, éclatants de poésie, ont permis à Telmo de voyager comme dans un songe. Telmo est un poète, un étranger de cette terre et les textes de Cocteau mettent en relief ses désirs métaphoriques de metteur en scène.
Cocteau, c’est aussi la beauté et la grâce, et c’est ce à quoi Telmo s’est attaché. Ses acteurs et actrices sont beaux et sensuels, comme Cocteau les aimaient et Telmo les magnifient tout en leur laissant la possibilité d’exprimer leurs propres désirs sur scène.
Pour Telmo, il n’y pas de réalisme possible quand on monte Cocteau, il faut être dans la créativité pure, dans la réalisation de ses fantasmes. Cocteau a tout dit et c’est pourquoi il fait peur aux metteurs en scène. Pour Telmo, Cocteau n’a jamais été bien mis en scène et c’est dans un désir de parler les rêves de l’auteur que Telmo a voulu rendre à Cocteau ce qui lui appartient.
Mardi : La voix humaine
Mercredi, jeudi, vendredi : La farce du château,
Le fantôme de Marseille, Par
la fenêtre et L’école
des veuves
Samedi : Le bel indifférent et Le
menteur
La voix humaine
Une femme au téléphone avec un homme qu’elle n’aime plus… elle est déjà dans les bras de sa maîtresse.
"Il a toujours été convenu que nous agirions avec franchise."
L’amour traité à la façon Cocteau : l’amour passion, l’amour mensonge…
Interprétation : Ludiwine Grand et Viviane Bonelli
Le pauvre matelot
Une jeune femme, son père, un amoureux transi… Elle attend son
mari, un matelot parti faire fortune il y a plus de dix ans. Les retrouvailles
seront-elles à la hauteur de leurs espérances ? La danse sera l’axe
principal de cette mise en scène. Les acteurs évoluent avec grâce et séduction
dans un chant d’amour tragique.
« Mon mari reviendra un jour avec un singe sur l’épaule et si riche, si riche, que nous pourrons acheter le café du commerce. »
Avec : Vincent Dos Reis, Ludiwine Grand, Jean-Paul Lopez et Antoine Segard.
L’école des veuves
Une jeune femme orgueilleuse choisit de se laisser mourir dans le
tombeau de son mari. Sa nourrice tente de la dissuader en y introduisant un
garde au charme diabolique. Dans un esprit proche du sado-masochisme, les
personnages se touchent, se bousculent, se tiraillent, jusqu’à l’extrême
jouissance.
« Il fallait un exemple. Il fallait apprendre aux femmes du monde ce dont est capable une femme du monde. »
Avec : Viviane Bonelli, Ludiwine Grand, Carole Schaal et Antoine Segard.
Le bel indifférent
Une femme amoureuse attend son mari. Quand il arrive, elle lui dit
tout ce qu’elle a sur le cœur.
« Attendre, attendre, attendre toujours, il y a de quoi devenir folle, et ce sont les folles qui tuent. Après, je me tuerai et je ne supporterai pas de vivre sans toi. »
Avec : Viviane Bonelli et Antoine Segard
Le fantôme de Marseille
Une femme tue par amour. Elle raconte sa terrible histoire et celle
de Maxime, qui se travestissait pour fuir la justice et… pour rire aussi.
« Il était si joli, si joli que toutes les femmes étaient jalouses de ses cheveux, de ses cils, de sa taille, de sa peau. »
Avec : Kim Grootscholten
Le menteur
Un homme qui ne peut s’empêcher de mentir… Il s’en veut et
tente de se justifier, mais le mensonge est plus fort que lui. Dans chaque
mensonge, il y a une part de vérité et dans chaque vérité une part de
mensonge…
« Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. »
Avec : Antoine Segard
Par la fenêtre
Un personnage, proche de "Gavroche", interpelle une
demoiselle par sa fenêtre. Tel un équilibriste, il fera tout pour qu’elle
daigne le regarder. Une fenêtre ouverte sur le monde ; sur l’amour qui passe
et qui s’en va en laissant derrière lui un halo de splendeur et d’espoir.
« Un ange qui vous parle, cela mérite une réponse - Non ? »
Avec : Carole Schaal
Je l’ai perdue
Un homme, seul, dans une fête foraine rencontre une femme et
puis… la perd.
« Je l’ai trouvée aux gaufres et je l’ai perdue au tir. Je l’ai retrouvée au champagne et je l’ai perdue aux balançoires. »
Avec : Jean-paul Lopez
La farce du château
La farce ne sert pas seulement à divertir, elle nous permet aussi
de laisser aller nos pulsions malfaisantes. La farce est un couteau à double
tranchant, surtout dans un château…
« J’ai la manie des mystifications et des farces. »
Avec : Ludiwine Grand
Créée en suisse il y a trois ans par Viviane Bonelli, cette compagnie a déjà de nombreuses mises en scène à son actif. Viviane et Telmo travaillent ensemble au Théâtre de Nesle. Cette union entre une actrice suisse et un metteur en scène équatorien est pour le moins originale mais très productive… Et c’est d’ailleurs ensemble qu’ils ont découvert l’univers de Cocteau…
La compagnie, son metteur en scène et Jean Cocteau. Etablie au Théâtre de Nesle, lieu magique où théâtre, peinture et sculpture se côtoient pour le bonheur de chacun, la compagnie se lance aujourd’hui dans un gigantesque projet qui consisterait à jouer tout le théâtre de Jean Cocteau : ses poésies, ses monologues, ses pièces courtes et… ses non-dits.
Ce projet, à l’initiative de Telmo Herrera, a débuté en janvier 2003 avec Le bel indifférent et Le menteur.
Telmo aime Cocteau et il le prouve… Ainsi, depuis le mois de septembre, Le pauvre matelot, Par la fenêtre et L’école des veuves se succèdent en une même soirée où désespoir, tendresse et amour se mêlent pour un spectacle tout en émotion et en couleur.
Et cela ne fait que commencer… En décembre, vous pourrez découvrir une série de textes : Je l’ai perdue, Le fantôme de Marseille et La farce du château qui s’associeront au Menteur pour une soirée consacrée aux monologues de Cocteau.
8, rue de Nesle 75006 Paris