Michel Fau adapte la comédie de Molière dans une mise en scène baroque et excentrique. La scénographie et les costumes, signés Christian Lacroix, sont somptueux et les comédiens exceptionnels. Dès 12 ans.
À partir de 12 ans.
George Dandin, riche paysan, a épousé la fille d’un gentilhomme de campagne et échangé sa fortune contre un titre. Mais la particule ne fait pas le bonheur et l’argent n’achète ni l’amour ni le respect. Loin de là. Dandin ne récolte que mépris de sa femme et de ses beaux-parents et se retrouve pris au piège.
Cette comédie de mœurs tragique, cette critique sociale farcesque fait place à l’amour lors d’intermèdes pastoraux élégants dont la musique est signée du grand Lully. Bergères et bergers échangent alors des mots galants, contrepoint ironique à l’infortune amoureuse du pauvre Dandin. « J’aime quand les choses déjantent. Le théâtre doit sortir de son quotidien, doit donner envie de rêver. Il y faut de la poésie, du lyrisme, de l’extravagance, ce qui n’empêche pas de parler de nous, de l’humain », dit Michel Fau.
Après Le Tartuffe et Le Misanthrope, ce grand homme de théâtre revient une nouvelle fois à Molière pour s’emparer de cette comédie grinçante qu’est George Dandin et de son rôle-titre avec le génie baroque, la poésie et le sens de l’excès qu’on lui connaît.
« Avivée par les musiques de Lully, la pièce montée par Michel Fau est une réussite. » Le Figaro
« Michel Fau propose une vision à la fois bariolée et impitoyable de la pièce de Molière et Lully. Il interprète le rôle-titre avec une troublante intensité, entouré d'une excellente équipe de comédiens et d'un ensemble instrumental de premier ordre. » Les Echos
« (...) ce spectacle bien troussé, paré des beaux costumes de Christian Lacroix, dont la dynamique farcesque renforce le tragique du propos » Le Monde
« Élégamment portée par la musique de Lully, la comédie-ballet de Molière, mise en scène par Michel Fau, enchante » La Croix
« On peut tout acheter, sauf l'amour. George Dandin va l'apprendre à ses dépens. (...) Un remède 100% anti morosité ! » Télérama Sortir TTTT
C'est apparemment le 18 juillet 1668 que Molière et la troupe du roi donnent avec succès George Dandin une comédie mêlée d'une pastorale chantée pour « le Grand Divertissement royal de Versailles » offert par Louis XIV à sa cour, pour célébrer la paix d’Aix-la-Chapelle conclue avec l'Espagne.
Cette histoire grinçante inspirée de la culture médiévale, où un paysan riche et odieux, achète une jeune fille noble, s'enchâsse avec des intermèdes élégants où des bergers échangent des propos galants.
Dans ce conte féroce Molière mélange différents genres théâtraux : la farce gauloise, la critique sociale, la comédie de mœurs, la tragédie furieuse… tout cela porté par la partition savante de Lully. Cette satire en musique n'est faite que de contrastes : un langage familier et populaire côtoie un langage recherché et noble. Molière nous raconte ici que le mariage est un marché dans lequel l'amour n'a pas de part - puisque Dandin en épousant Angélique de Sotenville, a échangé un titre contre sa fortune - et que pourtant le marié s'acharne à revendiquer l'amour et la fidélité de sa femme. Dandin représente la bourgeoisie commerçante ridiculisée par la noblesse ruinée, mais aussi par ses valets grotesques et avant tout par lui-même ! Car il sait qu'il est responsable de la situation, il est son propre ennemi… tout au long de la pièce il s'accuse lui-même dans une longue plainte tragique, qui se doit de faire rire les spectateurs. Le public vient voir un mari jaloux et cocu se faire humilier ! La situation du mari bafoué se répète trois fois comme une torture récurrente, les vers raffinés écrits par Molière pour les intermèdes musicaux ne font que prolonger ce vertige ; ils ne sont pas une illustration de la farce mais son contrepoint. Quand la comédie parle d'infidélité, la pastorale parle de fidélité ; quand l'une se moque des nobliaux provinciaux, l'autre idéalise la noblesse de cour représentée par les bergers. Ces divertissements commencent toujours par s'adresser à Dandin, qui est trop aveuglé par son désespoir égoïste pour en tirer leçon… le point commun de la pièce et de ses entractes est qu'Angélique et Dandin, comme les bergers menacent de se suicider. Les intermèdes changent carrément la fin de l'intrigue car plutôt que de se noyer, Dandin choisit de noyer son chagrin dans l'alcool pendant le final à la gloire de Bacchus.
Même si la pièce reste immorale puisque le mal triomphe, elle dit avant tout que l'on peut tout acheter sauf l'amour…c'est là qu'elle reste intemporelle.
Pour mettre en abime cette fable à la fois douloureuse, burlesque et obsessionnelle nous choisirons d'assumer une esthétique baroque et cauchemardesque…
Michel Fau
La magie de la comédie-ballet, dans la tradition de Molière et Lulli ! Musique, Chants lyriques, costumes et l'engagement total des acteurs contribuent à la magie du spectacle. Quel plaisir immense ! Merci au génial Michel FAU. Annie LEROY
De beaux costumes et décors, un charmant petit orchestre avec théorbe, un Michel FAU très très bien. Mais je ne connaissais pas la pièce et on est très loin des autres pièces de Moliere.
Pour 2 Notes
La magie de la comédie-ballet, dans la tradition de Molière et Lulli ! Musique, Chants lyriques, costumes et l'engagement total des acteurs contribuent à la magie du spectacle. Quel plaisir immense ! Merci au génial Michel FAU. Annie LEROY
De beaux costumes et décors, un charmant petit orchestre avec théorbe, un Michel FAU très très bien. Mais je ne connaissais pas la pièce et on est très loin des autres pièces de Moliere.
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