Le grand homme de théâtre Simon Abkarian explore nos récits mythologiques. Dans Hélène après la chute, il imagine les retrouvailles entre Ménélas, le roi de Sparte et son ancienne épouse Hélène, à la fin de la guerre de Troie. À partir de 13 ans.
À partir de 13 ans.
La compagnie présente aussi Ménélas rebétiko rapsodie.
Troie vient de tomber. Pendant que les Grecs se partagent le butin des perdants, un homme et une femme se retrouvent. Ménélas convoque Hélène prisonnière dans la chambre même qu’elle partageait avec Pâris. Tout est faste. Lui a tout mis en scène, tout anticipé. La confrontation tant attendue et redoutée va avoir lieu. Il va pouvoir la tenir enfin et lui dire ce qui, pendant dix ans, lui a rongé le cœur…
Hélène après la chute raconte des retrouvailles à la fois attendues et redoutées. Il et elle se regardent, se toisent comme des fantômes qui ne se souviennent plus.
La parole peine à forcer les portes du silence. Pourtant il leur faudra se parler, il leur faudra faire théâtre, refaire monde et civilisation. Une autre guerre commence, ou plutôt recommence. Les mots sont choisis, acérés, ils frappent et se rendent coups pour coups.
Hélène est aux aguets, plante ses griffes et ses crocs dans l’épaisseur des silences de cet homme qu’elle ne reconnaît plus, qu’elle va redécouvrir. Entre ces deux êtres dévastés, danse au son du piano, sur une musique composée et interprétée sur scène par Macha Gharibian, une morte Aphrodite. Renaîtra-t-elle de ses cendres ?
Ménélas, ici interprété par Brontis Jodorowsky, a toujours été décrit comme une brute possessive, un rustre incapable de comprendre, d’entreprendre l’amour. Et Hélène, interprétée par Aurore Frémont (Électre dans la dernière pièce de Simon Abkarian), toujours dépeinte comme une putain qui aurait trahi son mari. Les Grecs en ont fait une faiseuse de guerre, le parangon de la femme qui, en dérogeant à l’ordre établi, détruit l’équilibre des mondes.
Cette pièce, en déjouant les stéréotypes, redonne de la grandeur et de l’ampleur à ces personnages mythiques dont les antiques et humaines aspirations ne sont pas étrangères aux nôtres.
« Dix ans après Ménélas Rebétiko Rapsodie, où il faisait entendre génialement le désespoir du roi de Sparte, Simon Abkarian met en scène les retrouvailles d’Hélène et de Ménélas. Un corps à corps entre deux solitudes, entre un piano et des silences. » La Terrasse
« Dans le face-à-face que compose (avec chants et musique) le grand tragédien Abkarian se disent la détresse comme le désir, la passion défunte comme la jalousie, la sensualité comme le deuil. Un duo d’amour et de haine d’une étonnante, tragique et belle sensualité. » Télérama TT
« Simon Abkarian revisite le mythe antique avec un huis clos magistral et une écriture précise et lyrique. » Le Figaro
Après Ménélas Rebétiko Rapsodie, Simon Abkarian continue son œuvre de réhabilitation de Ménélas. Sa faiblesse et son amour intact affrontent la force d’Hélène. J’ai apprécié la joute verbale imaginée par Simon Abkarian et la façon dont les rapports de force évoluent au fil du spectacle. J’ai été moins convaincu par la présence du piano qui ne m’a semblé contribuer à l’action qu’à de rares occasions.
Un texte très bien écrit comme toujours avec Simon Abkarian, un magnifique "ping pong" entre les deux comédien.nes sur scène (petit coup de coeur pour Aurore Frémont que j'avais déjà adorée dans Électre des bas-fonds). Mention spéciale pour la formidable pianiste qui apporte un degré de profondeur à l'ensemble tout en l'enveloppant magistralement.
Brillant, grandiose, émouvant
Certes il n’y avait pas, à mes yeux, la fougue et le vibrant de ses précédents spectacles « Électre des bas-fonds » et « Au-delà des ténèbres ». Mais la langue de Simon Abkarian nous transporte encore une fois et quel voyage ! Ses mots nous frappent au corps et au cœur. Leur musicalité y est particulière, les images qu’ils empruntent visent toujours juste, leur registre est à la fois si lyrique et si accessible. Il y a quelque chose de très charnel, gustatif dans son écriture qui décuple le plaisir. Et se laisser porter par ses mots, est une expérience en soi. A chaque fois que je sors de ses spectacles, l’envie d’emporter avec moi le texte est irrésistible, pour pouvoir y revenir, m’attarder sur certains passages, certaines pensées, certaines images et les laisser résonner. Sa plume a la magie, en déployant toute sa singularité, de convoquer notre intime. (ma critique sur mon blog www.unoeilsurletheatre.com)
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Après Ménélas Rebétiko Rapsodie, Simon Abkarian continue son œuvre de réhabilitation de Ménélas. Sa faiblesse et son amour intact affrontent la force d’Hélène. J’ai apprécié la joute verbale imaginée par Simon Abkarian et la façon dont les rapports de force évoluent au fil du spectacle. J’ai été moins convaincu par la présence du piano qui ne m’a semblé contribuer à l’action qu’à de rares occasions.
Un texte très bien écrit comme toujours avec Simon Abkarian, un magnifique "ping pong" entre les deux comédien.nes sur scène (petit coup de coeur pour Aurore Frémont que j'avais déjà adorée dans Électre des bas-fonds). Mention spéciale pour la formidable pianiste qui apporte un degré de profondeur à l'ensemble tout en l'enveloppant magistralement.
Brillant, grandiose, émouvant
Certes il n’y avait pas, à mes yeux, la fougue et le vibrant de ses précédents spectacles « Électre des bas-fonds » et « Au-delà des ténèbres ». Mais la langue de Simon Abkarian nous transporte encore une fois et quel voyage ! Ses mots nous frappent au corps et au cœur. Leur musicalité y est particulière, les images qu’ils empruntent visent toujours juste, leur registre est à la fois si lyrique et si accessible. Il y a quelque chose de très charnel, gustatif dans son écriture qui décuple le plaisir. Et se laisser porter par ses mots, est une expérience en soi. A chaque fois que je sors de ses spectacles, l’envie d’emporter avec moi le texte est irrésistible, pour pouvoir y revenir, m’attarder sur certains passages, certaines pensées, certaines images et les laisser résonner. Sa plume a la magie, en déployant toute sa singularité, de convoquer notre intime. (ma critique sur mon blog www.unoeilsurletheatre.com)
Texte magnifique et mise en scène subtile, l’interprétation est parfaite. J’ai hâte d’y retourner…
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.