« Le début est comme une entaille, elle ne cesse de revoir le début, net et tranché dans sa vie, alors que ce qui suit semble monté à l’envers, ou coupé, ou dans le désordre. Elle l’a vu, lui et seulement lui. A une soirée chez George. La plupart des invités étaient là, mais elle a pénétré dans un champ magnétique. Une sphère d’air plus dense qui les excluait tous. Elle était silencieuse. Sa présence la rendait silencieuse et seule. La voix lui manquait : elle n’avait rien à dire. Un champ de forces irradiait de lui, palpable, éblouissant, le souffle d’une explosion fixe. Elle était traversée par une onde qui la désintégrait. Ses atomes étaient pulvérisés. Elle était suspendue et déjà elle voulait ça : la désintégration. » Extrait, Il faut beaucoup aimer les hommes, de Marie Darrieussecq.
Il faut beaucoup aimer les hommes est un roman, une fiction, une histoire d’amour.
Solange est blanche, Kouhouesso est noir. C’est un roman sur l’amour brûlant, sur l’amour passion, sur un amour douloureux et asymétrique : elle ne regarde que lui, lui regarde ailleurs. Il a un grand projet. Il veut réaliser l’adaptation cinématographique de la nouvelle de Conrad, Au cœur des ténèbres. Et partir tourner le film en Afrique. La scène se passe à Los Angeles, ils sont acteurs, tous les deux. Il veut sortir des studios d’Hollywood et plonger dans la forêt.
Pour la première fois, le collectif Das Plateau s'empare de l'écriture de Marie Darrieussecq et de cette œuvre immense qui parle d'amour et de racisme, du féminin et du masculin, de la manière dont l’histoire des peuples s'immisce à l'intérieur de l'histoire des hommes.
« À la croisée des disciplines, notre parcours est marqué par la transversalité. Nous avons toujours pensé la scène comme un lieu d’apparition, à la convergence de tous les arts. Aussi, nous ne chercherons pas à transformer Il faut beaucoup aimer les hommes en “pièce de théâtre”, à découper le roman en scènes pour les faire jouer par des acteurs, à dissoudre le roman dans un théâtre convenu, mais au contraire à conserver, pour ainsi dire, la littérature dans son état initial. Logique de choc plus que logique de fusion, il s’agira d’ajouter à la force visionnaire des mots, la réalité des corps, de la lumière, de l’espace et du son. » Das Plateau
Les textes sur lesquels travaille le collectif Das Plateau - qu’ils soient écrits, ou pas, pour le théâtre - correspondent à cette volonté de créer des œuvres qui tout en développant des univers fictionnels puissants et troubles, explorent les rapports qu’entretiennent présence et représentation, narration et abstraction, à la fois en termes de sens, de structure et de perception. C’est également dans cette pensée que Das Plateau développe depuis plusieurs années un travail cinématographique qui rencontre la scène de manière frontale.
à revoir le début trop long, difficile à supporter : la lumière "perce" l’œil, il y a sûrement moyen de garder l'effet en filtrant légèrement le projecteur ( je n'ai pu que fermer les yeux ) le son est dérangeant aussi ( certaines personnes se sont bouché les oreilles ) - les comédiens excellent et le décorateur s'est fait plaisir avec la lumière dorée et les effets d'espace et de profondeur - la video est assez banale, n'ajoute pas grand chose et finalement on a presque "lu" le livre, dommage pour Marie Darrieussecq ...
Pour 1 Notes
à revoir le début trop long, difficile à supporter : la lumière "perce" l’œil, il y a sûrement moyen de garder l'effet en filtrant légèrement le projecteur ( je n'ai pu que fermer les yeux ) le son est dérangeant aussi ( certaines personnes se sont bouché les oreilles ) - les comédiens excellent et le décorateur s'est fait plaisir avec la lumière dorée et les effets d'espace et de profondeur - la video est assez banale, n'ajoute pas grand chose et finalement on a presque "lu" le livre, dommage pour Marie Darrieussecq ...
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