Au milieu du silence, du chaos, du désastre, se dresse un pouvoir, celui des femmes. Une adaptation puissante du chef d'oeuvre de Racine. À partir de 12 ans
À partir de 12 ans
Alors que la flotte grecque s'apprêtait à mettre les voiles vers Troie, le vent est tombé brutalement, mettant en panne la machine de conquête. Consulté en secret, le devin Calchas révèle le seul remède à la crise : sacrifier aux dieux la jeune Iphigénie, fille d'Agamemnon.
Iphigénie, c'est plusieurs horizons qui se chevauchent. Un drame familial, une légende et sa malédiction, un univers désolé et immobile, une quête d'identité.
Racine laisse au spectateur l'absence, le manque de modèle absolu et hégémonique. Par ce texte, il fabrique des situations ouvertes qui tendent rarement vers un espoir.
Toutefois, au milieu du désastre, se dresse un pouvoir : celui des femmes.
Clytemnestre, par sa révolte face aux oscillations de son époux et roi, puis par sa remise en question de l'existence même des dieux. Eriphile, dans sa quête sans relâche d'identité, de réponses et de justice. Iphigénie, par l'acceptation immédiate et sans conditions de son sacrifice.
Ces trois figures archétypales refusent de collaborer avec un système où le pouvoir engendre le mensonge, la trahison, la manipulation.
Iphigénie, c'est plusieurs horizons qui se chevauchent. Un drame familial, une légende et sa malédiction, un univers désolé et immobile, une quête d'identité.
Racine laisse au spectateur l'absence, le manque de modèle absolu et hégémonique. Par ce texte, il fabrique des situations ouvertes qui tendent rarement vers un espoir.
Toutefois, au milieu du désastre, se dresse un pouvoir celui des femmes. Clytemnestre, par sa révolte face aux oscillations de son époux et roi, puis par sa remise en question de l'existence même des dieux. Eriphile, dans sa quête féroce d'identité, de vérité et de justice. Iphigénie, par sa profonde résignation et sa dignité face à son propre sacrifice. Ces trois figures archétypales refusent de collaborer avec un système où le pouvoir engendre le mensonge, la trahison, la manipulation.
La résonance que ce texte peut avoir dans notre société est aussi à un tout autre endroit : travailler Iphigénie dans un monde saturé d'informations et d'images, qui oblige aux certitudes et à la radicalité, c'est rendre compte et célébrer l'incertitude, le flottement, la suspension dans le temps.
Ce qui m'intéresse chez Racine, et tout particulièrement dans cette pièce, c'est aussi la question de la croyance. Il intériorise la foi : les personnages interrogent leur âme, leurs émotions propres, leurs sensations. Le regard est alors tourné vers l'humain et non vers le ciel et tous convoquent leur voix du dedans.
Je crois qu'il n'est pas nécessaire de nous questionner sur la trace, l'empreinte, que pourrait laisser Iphigénie dans notre temps. La question que nous devons nous poser est notre temps a-t-il du sens à travers le prisme d'Iphigénie et de son drame. Enfin, faire jouer les mots d'un mythe, d'une histoire ancestrale, nous purge de nos passions tristes et nous reconnecte à des violences, pour certaines banalisées, et nous force, par la sur-présence de la mort, à nous adresser au vivant.
Clément Séclin
En début de pièce, certains acteurs ont un peu de mal à bien caler leur voix en articulant puis, assez vite, tous donnent le meilleur et nous offrent la belle langue de Racine et les tourments de ses personnages. La scénographie sobre et les éclairages tirent le meilleur de la belle scène de la « Salle en Pierre » du Théâtre de l’Épée de Bois, devenue un magnifique écrin. Allez-y vite, il n’y a plus que deux semaines !
Bravo à ces comédiens qui tiennent notre attention du début à la fin de la pièce ! Très belle mise en scène également. Je recommande !
Pour 2 Notes
En début de pièce, certains acteurs ont un peu de mal à bien caler leur voix en articulant puis, assez vite, tous donnent le meilleur et nous offrent la belle langue de Racine et les tourments de ses personnages. La scénographie sobre et les éclairages tirent le meilleur de la belle scène de la « Salle en Pierre » du Théâtre de l’Épée de Bois, devenue un magnifique écrin. Allez-y vite, il n’y a plus que deux semaines !
Bravo à ces comédiens qui tiennent notre attention du début à la fin de la pièce ! Très belle mise en scène également. Je recommande !
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.