Spectacle chanté en allemand, surtitré en français.
Musique de György Kurtág (opus 24 pour voix et violon, 1985-87) d’après Franz Kafka (extraits du Journal et de la Correspondance)
La pièce pour voix et violon composée par György Kurtág à partir d’écrits intimes et secrets de Franz Kafka, devient dans la mise en scène d’Antoine Gindt un spectacle saisissant.
A partir de courts textes de Franz Kafka, tirés principalement de son Journal ou de ses lettres à Milena, György Kurtág a composé une partition à la fois intimiste et forte, extrêmement figurative ; une heure de musique pour une soprano et un violon – unique dans l’histoire de la musique – constituée de 40 fragments. Quelques mots, parfois quelques phrases, voire de brèves histoires, deviennent chacun microcosme.
Pour mettre en scène cette œuvre initialement destinée au concert, Antoine Gindt a imaginé un théâtre où se produirait ce rêve de Kafka. Un théâtre inversé où la problématique de l’adresse est sans cesse posée, la richesse et la tension des relations imaginées par le compositeur traduites scéniquement en un équilibre sophistiqué. Les abîmes ouverts par les aphorismes de Kafka commandent le mouvements des corps en un geste toujours renouvelé : la violoniste Carolin Widmann et la soprano Salome Kammer, interprètes exceptionnelles de ce spectacle, déploient ainsi l’opus 24 de Kurtág dans une intimité et une profondeur extraordinaire.
« Personne ne chante de manière aussi pure que ceux qui se trouvent dans le plus profond des enfers ; ce que nous prenons pour le chant des anges, c’est leur chant à eux. »
La force des fragments associée à l’étrangeté des situations, du décor et des lumières, de la vidéo, des apparitions et disparitions des figurants, la puissance envoûtante de l’art musical de György Kurtág, font de ce spectacle un événement artistique rare et incontournable.
« Un objet musical d'une inhabituelle densité dramatique. [...] Cette mise en abîme saisit l'esprit kafkaïen qui déforme jusqu'aux objets les plus familiers. » Le Monde de la musique
« Les Kafka-Fragmente [...] sont une de ces pièces tout à la fois rares et d'une audace extrême de par leur exigence. » L'Humanité, janvier 2008
« La puissance [de ce spectacle] hante longtemps, particulièrement grâce à ses exceptionnelles interprètes : la violoniste Caroline Widmann, dont l'incomparable virtuosité semble s'enraciner dans les tréfonds de la terre, et la soprano Salome Kammer, immense diseuse, tour à tour enfantine, mutine, merveilleuse. » Altamusica, décembre 2007
« La capacité de métamorphose de Salome Kammer dans l’interprétation et dans la voix est époustouflante. Que Carolin Widmann soit capable de jouer par coeur les 40 numéros de cirque périlleux que ce sont ces miniatures, avec la plus grande intériorité, en dit long sur le génie et la souveraineté de cette musicienne hors-pair. Ce cycle exige la plus haute voltige intellectuelle pour la violoniste. Mais le plus surprenant reste l’imagination dans la conception des sons, la pénétration du texte, les possibilités de combinaison que le compositeur György Kurtág révèle ici au grand jour, sans limite. » Süddeutsche Zeitung
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.