La nuit, son ciel, sa lune, ses étoiles et ses veillées, un saxophone qui pleure, trois tambours, un rossignol plaintif et amoureux, le plus beau grain de la grenade, des sourcils carrés, les cheveux de ma mère, mes oncles moustachus.
En Turquie, au Kurdistan et en Roumanie, des hommes et des femmes sont — paraît-il — morts de désir. Hatice Özer et Antonin-Tri Hoang rendent hommage aux troubadours et fakirs d’Anatolie qui soignent les habitants de ce mal étrange que l’on nomme la crise de « koudour ». Portée par la figure de « la femme au tambour », ces musiciens et comédiens, collaborateurs réguliers de la vie brève, nous invitent à une élévation collective qui s’inspire des mystiques soufis du XIIIe siècle et des récits de transe rurale de Jean Giono.
Nous sommes dans un village de 235 habitants pendant un mariage sans mariés. Ici, tout le monde se connaît, tout le monde se dit bonjour. Le quatuor commence à jouer en acoustique parmi le public, on mange, on boit, on danse timidement. Les lumières s’éteignent et le public devient communauté. La femme au tambour sort de la foule, monte sur scène. Passant du récit au chant, elle mélange les langues (turc, rom, français, arabe libanais) et les divas (Oum Kalthoum, Zeki Müren, Sezen Aksu) et Erik Satie. Au milieu de la fête, tout suant de transe, le derviche Rûmi crie : « il y a une langue qui n’utilise pas les mots, écoute ! ».
« Accompagnée des trois musiciens de jazz, la comédienne et chanteuse nous plonge dans ses souvenirs de noces, du temps de sa jeunesse, au sein d'une communauté turc exilée en France. Entre récit et musique, son « Koudour » est une invitation à la fête et à la transe » Le Courrier de l'Atlas
« Dans cette musique turque aux accents psychédéliques voire électro, les musiciens brillent tous : Antonin Tri Hoang aux claviers et au saxophone, Matteo Bortone à la contrebasse et Benjamin Colin aux percussions. Hatice s’empare du davul. Nait alors une transe entre les artistes et le public. » Nicolas Santucci, Zebuline Le Web
La Cartoucherie - Route du Champ de Manoeuvres 75012 Paris
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.