De retour au Mali, dans sa bonne ville de Kouta, après avoir baroudé partout où la présence française était menacée, le lieutenant Siriman Keita jouit d'un immense prestige auprès de ses concitoyens, tout auréolé d'une gloire acquise dans les rangs de l'armée coloniale. Mais son crédit va être peu à peu terni par son comportement. Retiré dans sa maison, l'ancien combattant va se livrer à de multiples frasques et errements qui lui valent rapidement l'hostilité de ses concitoyens. Il erre de déconvenues amoureuses en déconvenues politiques, pense trouver le salut dans la religion, mais la morsure (fort mal placée pour un monsieur !) d’un chien aura raison de l’ancien baroudeur…
Il y a du Clochemerle, du Jules Romains, du Pagnol dans cette chronique de la vie quotidienne d'une petite ville malienne (Kouta dissimule à peine Kita, la ville natale de Massa Makan Diabaté, l’un des pionniers des lettres maliennes).
La satire est grinçante, le propos affable, le proverbe sage et moqueur… Grandeur et désillusion, splendeur et misère d’un petit lieutenant mandingue narré par un Diabaté, joué et conté par un Kouyaté.
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