Laurent Pelly et Agathe Mélinand ont imaginé un Impresario de Smyrne intemporel et en musique, avec, sur scène, un casting ébouriffant : Natalie Dessay en tête d'affiche et les excellents instrumentistes de l’ensemble baroque Masques dirigés par Olivier Fortin.
Un hôtel, à Venise aux lendemains du carnaval. Le brouillard fume sur la lagune. Lucrezia, jeune chanteuse florentine « qui ne connaît pas grand-chose à la musique » - c’est elle qui le dit - est arrivée la veille. Carluccio, le castrat cherche un nouveau contrat. L’argent manque. Il y a des agents, des impresarios, des protecteurs. On apprend qu’un Turc-marchand a été convaincu par ses amis de ramener à Smyrne, le mieux de ce qui se fait sur la scène vénitienne et qu’il n’y connaît rien.
Qui sera engagé ? Madame Tognina, soprano d’expérience est chez elle avec le ténor, son amant. La compagnie les retrouve. Il y a un poète accommodant qui ne travaille pas dans le génie, une petite chanteuse bolognaise, l’impresario, l’agent. La Florentine et le castrat les rejoignent. Ils sont tous à fond pour le projet turc. Chaude ambiance. Qui sera la prima donna ?
À Venise, la musique était partout, le public y passait sa vie. Théâtres, Tréteaux, Ospedale... Laurent Pelly et Agathe Mélinand ont imaginé un Impresario de Smyrne intemporel et en musique - la pièce fut d’abord un opéra. Ces Scènes de la vie d’opéra deviennent un burlesque hommage à ce Bûcher des vanités, transcendé par la musique. Un petit monde en équilibre qui s’agrippe pour sauver ce qu’il lui reste d’amour propre.
Dans un espace presque vide qui évoque le théâtre côté scène, coulisses et salle, la scénographie signée Laurent Pelly et Matthieu Delcourt s’amuse à désorienter les personnages et, souvent, les spectateurs… Qui sera la prima donna ? Sur scène, un casting ébouriffant pour répondre à la question, dont Natalie Dessay et les instrumentistes de l’ensemble baroque Masques dirigé par Olivier Fortin.
D’après L’Impresario de Smyrne (1759) et Le Théâtre Comique (1750) de Carlo Goldoni, traduits et adaptés par Agathe Mélinand.
« Fort d’une direction d’acteurs éblouissante, d’excellents comédiens et de l’apport déterminant, rythmique et mélodique, de l’ensemble Masques, la soirée est tout à la fois belle, divertissante et d’un burlesque délicieux. » La Libre
« La cantatrice Natalie Dessay accomplit un remarquable retour sur les planches dans une pièce de Goldoni qui se moque joyeusement des… divas. Dans une mise en scène exquise de Laurent Pelly, la pièce croque avec humour la vie d'artiste. » Le Soir
« Ce spectacle musical apparemment comique et mélancolique, devrait faire feu de la vanité démesurée de ses personnages ! Télérama
« Le verbe est drôle, généreux et facétieux, c’est un régal. » RTBF
Nous imaginons ces Scènes de la vie d’opéra intemporelles et en musique - la pièce fut d’abord un opéra. A Venise, la musique était partout, le public y passait sa vie.
Opéras, Théâtres, Tréteaux, Ospedale... Des Scènes de la vie d’opéra comme des bribes, des souvenirs. Amarcord…
Les sorties du théâtre environnés d’aqua alta brumeuse dans le crépuscule bruyant, l’écho des cavatines, et des arias dans le cri des mouettes et l’aboiement des chien,
les places où la musique du clavecin jaillit des fenêtres des écoles de danse. Rêves d’acteurs. Rêves, revers et dégoût. E la nave va… Cris, rires et jalousies. Réminiscences brutales. Expédients.
[…] Nous pensons ces Scènes de la vie d’opéra comme un burlesque hommage à ce Bûcher des vanités transcendé par la musique. Elle est le moyen souvent fragile et dérisoire, elle est la poésie et ce pourquoi ils sont là.
Laurent Pelly et Agathe Mélinand
Sympa dans l'ensemble malgré quelques longueurs. Comédiens top. Une frustration quand même : j'aurais souhaité qu'il y ait plus de chants (il y en a deux) pour profiter de la voix de Nathalie Dessay.
Oui, je suis allée voir cette pièce sans a priori, sans savoir à quoi m’attendre mais aussi sur le nom de Nathalie Dessay. En fait les cantatrices ne chantent pas … Pour autant cette vision des artistes dans leur quotidien et leurs rivalités féroces est intéressante. Enfin, le moment d’échanges public / comédiens est une bonne initiative.
Nous avions goûté l'an dernier le délicieux "O mon bel inconnu" de Guitry, joué avec une rare subtilité, ce qui nous incité à revenir cette année pensant retrouver la même qualité et intelligence de jeu. Quelle déception ! Rien ne sauve du naufrage cette triste version de la pièce de Goldoni, pas même la performance volontariste de Nathalie Dessay qui cabotine et surjoue à souhait. Rien n'est drôle, tout est lourd, triste, insignifiant, et l'on s'ennuie ferme au bout d'une heure de ce massacre en règle. La responsabilité en revient principalement à celle qui a cru bon d'adapter la pièce au goût du jour, en retranchant des passages, rajoutant des extraits d'une autre pièce, transformant un personnage (le Turc) en commettant un monumental contresens, de sorte que l'on assiste moins à une comédie qu'à un pensum intellectualiste et prétentieux. Les pauvres acteurs se démènent pathétiquement pour faire vivre des personnages ridicules tués dans l'œuf par une mise en scène insipide. Et l'on ne dira rien du sinistre décor triste à pleurer (un plan incliné veut nous prouver que l'adaptatrice est géniale et tellement innovante...) : rien ne rappelle Venise, tout nous assène la bêtise et la suffisance moderniste. Mais qu'est-ce que Nathalie Dessay est allée faire dans cette galère ?
Pour 3 Notes
Sympa dans l'ensemble malgré quelques longueurs. Comédiens top. Une frustration quand même : j'aurais souhaité qu'il y ait plus de chants (il y en a deux) pour profiter de la voix de Nathalie Dessay.
Oui, je suis allée voir cette pièce sans a priori, sans savoir à quoi m’attendre mais aussi sur le nom de Nathalie Dessay. En fait les cantatrices ne chantent pas … Pour autant cette vision des artistes dans leur quotidien et leurs rivalités féroces est intéressante. Enfin, le moment d’échanges public / comédiens est une bonne initiative.
Nous avions goûté l'an dernier le délicieux "O mon bel inconnu" de Guitry, joué avec une rare subtilité, ce qui nous incité à revenir cette année pensant retrouver la même qualité et intelligence de jeu. Quelle déception ! Rien ne sauve du naufrage cette triste version de la pièce de Goldoni, pas même la performance volontariste de Nathalie Dessay qui cabotine et surjoue à souhait. Rien n'est drôle, tout est lourd, triste, insignifiant, et l'on s'ennuie ferme au bout d'une heure de ce massacre en règle. La responsabilité en revient principalement à celle qui a cru bon d'adapter la pièce au goût du jour, en retranchant des passages, rajoutant des extraits d'une autre pièce, transformant un personnage (le Turc) en commettant un monumental contresens, de sorte que l'on assiste moins à une comédie qu'à un pensum intellectualiste et prétentieux. Les pauvres acteurs se démènent pathétiquement pour faire vivre des personnages ridicules tués dans l'œuf par une mise en scène insipide. Et l'on ne dira rien du sinistre décor triste à pleurer (un plan incliné veut nous prouver que l'adaptatrice est géniale et tellement innovante...) : rien ne rappelle Venise, tout nous assène la bêtise et la suffisance moderniste. Mais qu'est-ce que Nathalie Dessay est allée faire dans cette galère ?
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