Krzysztof Warlikowski s'inspire de l'odyssée d'Homère et de celle d'Izolda, une héroïne qui s’est elle-même fait déporter pour retrouver son mari, récit restitué par l’écrivaine Hanna Krall. Un spectacle digne d’un scénario hollywoodien qui questionne l’indicible des camps d’extermination. En polonais surtitré en français et anglais.
Spectacle en polonais, surtitré en français et en anglais.
L’Odyssée, cette tentative de rentrer chez soi, s’est achevée pour l’histoire européenne dans l’indicible des camps d’extermination. En ces lieux sans noms s’est éteinte l’oralité offerte à cette même Europe par celui que nous appelons aujourd’hui Homère.
Ce n’est donc pas un hasard si Krzysztof Warlikowski ressent le besoin d’offrir au public une Odyssée. La politique ultra conservatrice du gouvernement polonais en place, fondée sur une intolérance qui refuse de dire ses noms, homophobie, racisme, nationalisme, oblige cet artiste à prendre soin de ceux parmi ses concitoyens qui cherchent à résister contre la brutalité amnésique visant à déformer l’Histoire.
Dans cette Odyssée cependant, à la manière si particulière de Krzysztof Warlikowski et de son équipe, il s’agira davantage du voyage d’Izolda que de celui d’Ulysse. Izolda est une héroïne de l’Histoire qui, dans les années quarante, prête à tout pour retrouver son mari enfermé dans un camp, s’est elle-même fait déporter.
Des années plus tard, dans l’espoir de voir réalisé le film de sa vie, imaginant même Elizabeth Taylor jouant son personnage, elle raconte son histoire à Hanna Krall qui en fait un roman, Le Roi de coeur.
Ce spectacle, digne d’un scénario hollywoodien, empruntera autant à Homère qu’à Hanna Krall et aux textes du XXe siècle pour ouvrir des brèches poétiques à partir de ce rêve non réalisé, ce fantasme resté lettre morte.
Avec à l’image Maja Komorowska et Krystyna Zachwatowicz-Wajda.
« Les superbes acteurs polonais, dirigés par Warlikowski comme au couteau, à l'os, ont le génie de faire naître tout autour d'eux des vapeurs de fantômes. Ceux-ci peuplent l'espace et créent une atmosphère envoûtante de lumière et de nuit, de mort et de vie, de bien et de mal. » Fabienne Pascaud, Télérama, le 11 mai 2022
« Considérant le présent comme un palimpseste, [Krzysztof Warlikowski] envisage la scène comme le lieu où explorer la façon dont les fantômes du passé continuent de hanter les vivants. » Hugues Le Tanneur, Transfuge, le 09 mai 2022
« Histoire, mythologie, philosophie, culture savante et culture populaire se côtoient dans un spectacle absorbant. » A.J. Coldmann, The New York Times, le 05 mai 2022
« Un voyage kaléidoscopique qui, peu à peu ou par secousses, entre théâtre et vidéos, nous amène à explorer notre rapport au temps et à l’existence. » Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse, le 25 avril 2022
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