À partir de 8 ans.
Un matin, à Paris, le rentier Lenglumé se réveille avec un violent mal de tête. Il s’est rendu la veille à l’insu de sa femme au banquet organisé par « l’institution Labadens » dont il était élève. Il trouve dans son lit Mistingue, un inconnu. Mais ni l’un ni l’autre ne se souvient de ce qu’il a fait « après la salade ». En lisant le journal, ils apprennent que dans la nuit, rue de Lourcine, une jeune charbonnière a été trouvée horriblement mutilée par deux meurtriers en état d'ébriété. Tout prête à croire que ce sont eux les auteurs de cet horrible crime.
Dans cette œuvre à la fois drôle et féroce, la mécanique du rire va être au service de la mécanique de la peur et servir à mettre en œuvre un véritable cauchemar en vaudeville à travers lequel Labiche nous donne à observer des petits bourgeois prêts à tout pour sauver les apparences et les acquis.
« Après avoir exploré l’oeuvre de Fassbinder, j’avais envie de continuer à explorer ce qui continue de constituer un moteur essentiel de notre société : la peur. L’affaire de la rue de Lourcine est un ovni théâtral qui est plus proche du théâtre de l’absurde et de Kafka que du vaudeville. Dans cette oeuvre, la mécanique du rire va être au service de l’engrenage de la peur et servir à décrire l’Empire déclinant, perdant ses repères et se déshumanisant. L’action se déroulera autour d’une fontaine, symbole d’abondance et de l’aisance sociale du rentier Oscar Lenglumé.
Mais celle-‐ci s’apparentera vite au trou de mémoire de Lenglumé, sa « lacune ». A l’intérieur, c’est une bourgeoisie qui prend l’eau. A l’extérieur, c’est la fin du monde, la fin d’un monde : il pleut des trombes d’eau, tout le monde est malade, c’est un orage apocalyptique. Et bien sûr, toute l’attention se porte sur ce fameux parapluie perdu… Cela ressemble à l’humour noir d’Alfred Hitchcock. Ce matin-‐là, nos deux héros se réveilleront encore costumés (en créatures) du bal de la veille où ils se sont roulés dans l’orgie et la débauche, et à partir de là plus rien ne sera comme avant.
Nous assisterons à une métamorphose : celle de l’humain en monstre. Nous allons pouvoir observer ces «insectes petits-‐bourgeois-‐rois» étouffer remords et culpabilité et tenter d’éliminer les autres pour sauver les apparences et leurs privilèges. Selon la tradition du vaudeville, la pièce comporte des chansons. La musique composée par Pablo Elcoq viendra renforcer l’idée du cauchemar tout en respectant l’humour, la légèreté et la poésie.
La pièce est drôle et féroce. Elle se termine par un happy-‐end tout relatif qui laisse un goût amer. Le temps d’un quiproquo Labiche évoque tous les tabous possibles : adultère, bisexualité, homosexualité refoulée, meurtre, alcoolisme, secrets, cachotteries, chantages et mensonges. Les masques sont tombés et même s’ils sont «innocents» on sait désormais de quelle scélératesse nos compères sont capables. La frontière entre l’inconvenance et la bienséance est bien mince et il semblerait que nos pulsions soient en lutte permanente contre la morale et la décence. »
Yann Dacosta
Les acteurs et chanteurs sont remarquable, le temps passe vite même si le rythme et l'histoire sont un peu étranges. On aurait aimé un emballement avec encore plus de folie.
Bravo au metteur en scène et aux acteurs que l'on peut rencontrer à la fin de la pièce pour discuter de notre ressentie. Une mise en scène très créative, de bons comédiens et musiciens, décor surprenant... Nous avons passé un superbe moment ! Des à présent, Yann Da Costa et votre compagnie, nous serons plus attentif à votre parcours artistique et viendrons à votre prochain spectacle. Stef Anne
Spectacle étonnant, acteurs et chanteurs de grand talent, mise en scène très ingénieuse. C'est drôle mais pas seulement, c'est aussi très grinçant. Une vraie surprise!
Très surprenant
Pour 2 Notes
Les acteurs et chanteurs sont remarquable, le temps passe vite même si le rythme et l'histoire sont un peu étranges. On aurait aimé un emballement avec encore plus de folie.
Bravo au metteur en scène et aux acteurs que l'on peut rencontrer à la fin de la pièce pour discuter de notre ressentie. Une mise en scène très créative, de bons comédiens et musiciens, décor surprenant... Nous avons passé un superbe moment ! Des à présent, Yann Da Costa et votre compagnie, nous serons plus attentif à votre parcours artistique et viendrons à votre prochain spectacle. Stef Anne
Spectacle étonnant, acteurs et chanteurs de grand talent, mise en scène très ingénieuse. C'est drôle mais pas seulement, c'est aussi très grinçant. Une vraie surprise!
Très surprenant
30, rue du Chevaleret 75013 Paris