Histoire d'un abandon, d'une perte, d'une absence. Marguerite se confie à Duras. On y retrouve son goût pour les hôtels désaffectés, la mer et ses plages, les mouettes et le vent... son univers familier, épuré à l'extrême.
Ce récit tardif se situe dans l'espace du regard, mais qui regarde ? Qui est regardé dans ce jeu de miroir ? La caméra dont il est question, n'est-ce pas l'œil de Duras qui brouille les pistes du temps ?
« Un très bel hommage à une écriture, une voix que l'on connaît bien, celle de Marguerite Duras, celle qui marchait au long des plages, la veilleuse des Roches Noires. La mer, la plage, les mouettes, l'horizon vaste qui sont la chambre d'écho aux murs invisibles de l'absence, de l'abandon, de la perte. A savourer avec délicatesse. » Armelle Héliot, Le Figaro, 20 avril 2014
« Viviane Théophilidès trouve en elle, dans son travail sur la scène, le lieu d'un ailleurs, d'un au-delà qui est exactement au cœur de l'écriture de Marguerite Duras. L'actrice nous emmène avec audace dans ce lieu intérieur qui est aussi métaphysique. Un geste théâtral et poétique fort. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Sortir, 17 Avril 2014
« Généreuse, solaire, épanouie, le regard transparent en eau claire sous une toison de boucles pâles. Avec elle, l’esprit de Duras devient chair. Viviane et Marguerite se tendent main et nous emmènent au-delà. » Caroline Alexander, Webthéa, 19 avril 2014
Un hôtel désaffecté, la mer, les plages, les mouettes… L’univers reconnaissable de Marguerite Duras semble ici choisi pour vous rassurer avant de fondre sur vous. Il y va d’un ravissement, d’un rapt.
La sorcière qui orchestre le phrasé envoûtant de « l’Homme atlantique » dépose alors les spectateurs - tout enveloppés dans sa résille de mots - aux confins les plus fragiles de l’âme, dans l’obscurité de ses grottes les plus secrètes.
Au fil du récit, Marguerite se confie à Duras pour faire son cinéma, son œil extra-lucide remplaçant l’objectif d’une caméra imaginaire. C’est au filtre de ce regard affamé que résonne « l’ombre interne de l’écriture ».
Au-delà, bien au-delà d’une histoire, Marguerite Duras déroule les méandres d’un fleuve d’émotions, plein de boue et de fureur, où flottent les débris de l’amour, avant d’être aspirés par la mer originelle, où retrouver enfin « l’innocence indéchiffrable des commencements ».
Viviane Théophilidès
45 rue Richard Lenoir 75011 Paris