Un homme est seul chez lui quand il devrait être au travail. Il nous décrit ce qu’aurait dû être sa journée un quotidien aa priori très banal, celui des relations codifiées et parfois cruelles, propres au monde professionnel... C’est un homme dévoué et discipliné que son métier met avant tout au service des autres, des idées des autres. Dans ce contexte où prédominent la norme, la discipline et la technique, s’attelant à une tâche qui l’aliène autant qu’elle le tient en vie, la sensibilité de cet homme absent, de cet « Homme du coin », ainsi que certains évènements vont le confronter à ce qu’il n’a pas l’habitude de faire : prendre une décision pour lui-même et pour les autres...
« L’homme du coin est pour moi l’homme du commun au cœur d’une tension très contemporaine. Ce qu’il subit, comme tous, c’est l’assignation, la tension d’un rôle à tenir au cœur d’une société, une place assignée qui veut dire accepter implicitement une bonne partie de ce qu’elle est. A travers les thèmes qui jalonnent cette vie intérieure prise dans l’élan de la fuite, le désir d’une transformation profondément intime, morale, rejoint donc nécessairement la question d’une transformation plus ample, du monde, du pacte intime que l’on fait avec lui. » Ronan Cheneau
« L’homme du coin pris dans les relations codifiées du monde du travail, c’est surtout l’histoire d’une émancipation, d’une libération. Tous les jours, des micro évènements s’accumulent et nous font prendre des décisions qui pourraient faire changer le cours des choses. Il ne s’agirait peut être que d’une simple décision. Nous pourrions tous les jours être désarçonnés par le quotidien et ses évènements invisibles. C’est cette sensation de désarçonnement que je souhaite transmettre dans cette création. » Philippe Eustachon
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