Jacques Bonnaffé reprend pour le plus grand plaisir des spectateurs son spectacle tiré de l’œuvre de Jean-Pierre Verheggen, grand poète contemporain. Textes étonnants, odes homériques, harangues et morceaux de brave homme, un grand moment unanimement salué par la critique et le public.
Après avoir été OEdipe dans la pièce de Joël Jouanneau, Jacques Bonnaffé revient à La Commune dans une nouvelle aire de jeu toute personnelle, où seul en scène il tricote avec la poésie goûteuse et féconde de Jean-Pierre Verheggen, auteur que rien n’effraie, surtout pas les mots et leurs mille possibles.
Jacques Bonnaffé se lance à corps perdu dans cette aventure du verbe et nous offre ces gourmandises linguistiques, nous laissant tour à tour tordus de rire ou tout déconcertés. Sur le plateau, il joue à plusieurs je, notamment ces discoureurs auto-habilités à se saisir de la parole : candidat en campagne, commentateur sportif et autres.
Ce marathon des bons mots, dans son élan vital et épique, invite chacun à explorer la langue, territoire de l’imaginaire toujours à reconquérir. La communion entre le corps de cet acteur funambule et la tête de ce poète manifeste réconcilie avec gaieté le théâtre et la poésie ; et le public d’applaudir à cette osmose jouissive.
« La langue m’échappe depuis toujours. Je n’arrive pas à la saisir. Je confonds tout : Freud et Fred, le danseur de claquettes ou, aujourd’hui Tintin et Desmond Tutu, Madame Bovary et Monsieur Bovidé. Ou Tiresias et mamelle, j’en passe et des plus belges. » Jean-Pierre Verheggen, l'auteur.
« Le performeur, c'est lui : Jacques Bonnaffé. Tout au long du spectacle, il ne cessera d'être ainsi - dedans et dehors à la fois - avec une virtuosité admirable dans l'improvisation et les changements de registre. » Fabienne Pascaud, Télérama TTT
« Ce spectacle a vieilli d'une magnifique façon : il se déguste au présent et sans modération. » Emmanuelle Bouchez - Télérama Sortir
« Magistral. Seul sur scène, Jacques Bonnaffé prend des risques. Ose tout. Au sens propre comme au figuré. » Nathalie Simon – Le Figaro
« Le bonhomme n’a rien perdu de son élasticité, de son amour absolu de la poésie à partager avec le public. Comme un marathonien de foire, il nous récure les tympans de ces discours délirants, « infox » complotistes et novlangue des communicants. Alors, Jacques, on s’le fera ce jubilé ? chiche ! » Sylvie Boursier – Un fauteuil pour l’orchestre
« « Frappadingue grandiose », il électrice la scène d’un tumulte poétique hardi qui requiert l’oral pour être bien entendu. Lisez Verheggen sans délai mais surtout embarquez-vous avec Bonnaffé sur la mer démontée de ce voyage homérique inouï. » Corinne Denailles – WebTheatre
« L’acteur du Nord recrée l’Oral et Hardi, voyage détonant sur les terres du poète belge, dont la langue, irrévérencieuse et malicieuse, fait mouche. » L’Humanité
« Avec L’Oral et Hardi, le comédien Jacques Bonnaffé fait vibrer, vriller et briller la langue française. » La Croix
Cette mésaventure des lapsus et des sons, cette faute de frappe au bord des lèvres nousressemble, au Nord. Plus rare est l'idée de s'obstiner dans l'erreur et d'en faire quelquegrande chose. Cela donne dans mon coin le personnage de Jules Mousseron - Zeph Cafougnette, celui qui Cafouille - joué pendant des années avec La Fanfare. Qui meramène outre-frontière à Verheggen lorsqu'il ajoute : « Je suis un handicapé de la langue, un languedicapé de naissance. »
On peut écrire ce qu’on veut sur l’oeuvre de Jean-Pierre Verheggen, qu’elle estgrandiose, unique, féconde ou fondatrice, provocante, réjouissante, inégalable, publiée, consultée et reconnue par tous les grands lecteurs de poésie contemporaine ou les vrais amateurs d’art, il reste toujours à la faire entendre. La livrer en scène.
L'Oral et Hardi, portrait de l’artiste en Hercule de foire, regroupe quelques grandstextes étonnants de Verheggen, ses odes homériques, ses harangues, ses transes linguistiques, ses morceaux de brave homme, ses discours manifestes. Jean-Pierre a legoût du grand souffle épique, même quand ses thèmes ont allure de jeux de mots. Verheggen s’est lancé depuis quarante ans dans la grande aventure de l’ouissance, « à la fois jouissance de l’oreille et jouissance par l’oreille (selon André Velter), il n’a cesséde mener à bride abattue l’une des plus toniques chevauchées verbales. »
Pour l’image comme pour les mots, la recherche d’un étonnement premier sera notreguide. L'écriture de Jean-Pierre est un art primitif, son usage une incantation. Comme pour les précédents spectacles, l’aire de jeu est un espace d’entraînement physique presque vide où se joue la répétition, l’échauffement et la création du monde.
Car le fil à souffler le vers n’est pas l’improvisation littéraire, le stand-up ou l’inspiration non-stop. Cet ouragan intérieur de l'écriture provient d’une constante fréquentation, lointaine admiration des grands poèmes, et d’une référence affective à Henri Michaux, le voisin régional de Namur. Entre les averses passent des tubes anciens, Marceline avec Arthurle poète, Jacques Darras et les Gilles de Binche.
Jacques Bonnaffé
Un merveilleux moment que l’on voudrait revivre à peine est il terminé ! Fabuleux comédien et déluge de mots délectables .
Des mots, des sourires, de la poésie, de l'humour, un grand jeu de scène et un vrai amour du public.
Formidable spectacle et comédien étonnant ! Quel goût pour la langue et quelle folie inventive. Il ressuscite Rabelais, Freud et toute la poésie. À voir absolument.
Pour 3 Notes
Un merveilleux moment que l’on voudrait revivre à peine est il terminé ! Fabuleux comédien et déluge de mots délectables .
Des mots, des sourires, de la poésie, de l'humour, un grand jeu de scène et un vrai amour du public.
Formidable spectacle et comédien étonnant ! Quel goût pour la langue et quelle folie inventive. Il ressuscite Rabelais, Freud et toute la poésie. À voir absolument.
Place du théâtre (quartier de la Mairie) 94130 Nogent-sur-Marne
Voiture : Autoroute A4, au niveau de la Porte de Bercy en venant de Paris, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche.