Il y a Dahlia et Lila - deux sœurs incisives et différentes de vingt-cinq et vingt-deux ans - presque femmes et qui n’ont plus de parents. Elles se retrouvent, ce soir-là, autour des affaires dont elles viennent d’hériter. Ce moment particulier sonne l’heure du bilan - heure de vérité. Elles se disent tout ce qu’elles ont accumulé, l’une avec l’autre, de souvenirs et de joies. Tout ce qu’elles ont accumulé, l’une contre l’autre, de rancœurs et de violences.
Malgré leurs désirs de fermer à double tour le passé, elles sont gagnées par leur enfance et leur adolescence. Et alors qu’elles sont, en ces instants de mise au point, des héroïnes dramatiques, elles deviennent l’une face à l’autre reines des 400 coups, elles jouent (à leurs jeux d’avant qui n’appartiennent qu’à elles), elles chantent (les chansons qui étaient leurs mots d’ordre), elles dansent (comme les folles qu’elles aimaient être), elles se font le show.
L’une de l’autre comme une exploration de la micro-société qu’est la fraternité ; un espace de frottements entre présent et passé, vivacité et espace poétique du souvenir ; un enserrement de la figure du duo - forme essentielle de l’amour, de la dépendance, du pouvoir, du jeu et de la danse, et de la rencontre qui n’arrive pas si souvent.
Le texte de la pièce est édité chez Actes-Sud Papiers.
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris