À partir de 15 ans.
Georges Bernanos est tout autant un témoin engagé de l’Histoire, qu’un romancier « qui a juré de nous émouvoir », au travers d’une vérité âprement disputée.
En 1944, alors qu’il est exilé au Brésil depuis 1939, Bernanos livre une vision fulgurante du XXIe siècle, dans lequel il perçoit l’Homme perdu dans un brouhaha incessant, « informé de tout et condamné à ne rien comprendre ». Se fabriquant sans cesse des besoins inutiles autant qu’insatiables, l’Homme s’éloigne de toute vie intérieure et par conséquent de sa liberté. Celle de penser, qui ne peut vivre que dans le silence.
Adapté du roman éponyme et d’autres récits par Jean-Baptiste Sastre et Gilles Bernanos — petit-fils de l’écrivain — La France contre les robots nous convie aux retrouvailles entre nous et notre liberté qui se conquiert chaque jour contre nos habitudes, nos préjugés, contre nous-mêmes.
« Hélas ! le monde risque de perdre la liberté, de la perdre irréparablement faute d'avoir gardé l'habitude de s'en servir... » Georges Bernanos
Georges Bernanos est connu pour ses romans et ses Dialogues des carmélites. Régulièrement réédités, adaptés dans des films comme Journal d’un curé de campagne et Mouchette de Robert Bresson ou Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat, l’opéra de Francis Poulenc a porté l’histoire des carmélites de Compiègne dans le monde entier. Mais, à travers ses essais et autres Écrits de combat, Bernanos est tout autant témoin engagé dans l’Histoire que romancier. Sans doute, les deux ne font-ils qu’un chez lui et chacun de ses romans témoigne d’une vérité âprement disputée.
Grands cimetières sous la lune - Liberté, pour quoi faire ? - Scandale de la vérité - Révolte de l’esprit - France contre les robots. Autant de titres, autant de thèmes qui donnent le ton. « J’ai juré de vous émouvoir. D’amitié ou de colère, qu’importe. » Bernanos nous invite, nous exhorte, nous supplie parfois : « ce n’est pas ma chanson qui est éternelle, c’est ce que je chante ». C’est qu’il y a urgence ! «La maison brûle ». Ce monde, dans lequel nous sommes « informés de tout et condamnés ainsi à ne rien comprendre », s’organise inexorablement « contre toute espèce de vie intérieure » en accaparant l’ici et maintenant de chaque instant.
Insécurité, chômage, mondialisation, guerre économique, les mots se conjuguent ou se bousculent pour susciter la peur, au nom d’une société de consommation, dictée par le profit et engagée dans une course destructrice du monde et des hommes, aux besoins insatiables… inutiles. Angoisse et désir. Deux côtés d’une seule et même pièce. Pour quelle liberté et quel bonheur ? Comment s’y retrouver ? Ou plutôt se retrouver ?
Au milieu du brouhaha des sollicitations permanentes, sans silence point de salut. Sans vie intérieure, pas de liberté authentique. Précisément ! nous y sommes : « la liberté est sur le bord de la route mais vous passez devant elle sans tourner la tête ». Avec le spectacle La France contre les robots, c’est à une évocation fulgurante de la vision de Bernanos pour le XXIe siècle - et dont nous sommes aujourd’hui témoins - que Jean-Baptiste Sastre convie le spectateur.
Le spectacle est adapté à partir de plusieurs textes extraits des titres cités, parmi les plus révélateurs et les plus puissants de l’oeuvre, pour constituer un ensemble cohérent. À travers eux, l’auteur y trace un portrait sans concession du monde moderne tel qu’il l’entrevoit. Mais l’écrivain nous invite aussi et d’abord à des retrouvailles. « Car la liberté de notre pensée se conquiert chaque jour contre nous-mêmes, contre nos habitudes, nos préjugés... » Penser librement pour un autre regard sur le monde, une autre vision de l’avenir, une autre conception de l’Homme.
Gilles Bernanos
A la lecture de la note d'intention, j'avais cru qu'il y aurait une mise en scène pour faire vivre un peu ces idées, mais non : seul sur scène dans une absence de décor éclairée tristement, avec un texte sorti de façon fatigante...
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A la lecture de la note d'intention, j'avais cru qu'il y aurait une mise en scène pour faire vivre un peu ces idées, mais non : seul sur scène dans une absence de décor éclairée tristement, avec un texte sorti de façon fatigante...
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.