Illusions perdues et vertiges de l’amour. Le chef d’œuvre d’Eduardo de Filippo, incontournable figure du théâtre italien.
Tout commence lors d’une représentation : le magicien Otto fait disparaître le mari de Calogero, à la demande de sa maîtresse, afin qu’ils s’enfuient ensemble. Tandis que quatre années sont passées, l’illusionniste a persuadé la femme trompée que le temps écoulé n’est que celui de la représentation théâtrale et que son mari se trouve enfermé dans un coffret qu’elle peut ouvrir dès qu’elle sera certaine qu'il s’y trouve. Avec De Filippo, nous sommes dans une « fable », un lieu pour l’imaginaire plutôt que pour la comédie réaliste.
Un théâtre porté par une vision hallucinée du monde, d’une puissante et mystérieuse humanité. Ce sont sans doute les thèmes de la magie et de l’illusion qui nous ont attirés vers cette oeuvre, en droite ligne du travail sur les Six personnages de Pirandello. Comme chez Pirandello, l’existence est un étrange jeu de rôles, et la réalité rien d’autre que le fruit de notre imaginaire.
La Grande Magie, s’inscrit dans une interrogation plus globale sur le sens de notre monde, de notre société, sur notre rapport au réel, à la vérité, à l’illusion. Qu’est-ce que la vérité, et peut-elle advenir par la scène ?
« En quelques superbes images oniriques et renversement de genres troublant, Emmanuel Demarcy-Mota ressuscite la pièce dans sa lumineuse opacité. Dans les zones troubles du mystère d’aimer. » Télérama
« La mise en scène est spectaculaire, le duo tragi-comique formé par Valérie Dashwood (Calogero) et Serge Maggiani (le magicien Otto) fonctionne à ravir. » Les Échos
« Une Grande Magie troublante. […] La mise en scène du directeur du Théâtre de la Ville éclaire intelligemment les intentions de l’auteur napolitain. […] On sort troublé. » Le Figaro
« Emmanuel Demarcy-Mota renverse les représentations dominantes du masculin et met le féminin au centre de la Grande Magie, d'Eduardo De Filippo. Inattendu et troublant. […] Une ambiance de fête foraine, avec ses sons, lumières et une machinerie efficaces et impressionnants… » L’Humanité
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