Opéra chanté en italien, surtitré en français et en anglais.
La Somnambule, créée quelques mois avant Norma, connut un succès considérable durant tout le XIXe siècle. Le thème du somnambulisme fascinait en effet l’époque romantique avide de phénomènes mystérieux. Bellini a exploré ici toutes les possibilités musicales susceptibles de traduire les états d’âme complexes de son héroïne, victime innocente d’un mal inconnu. L’ouvrage offre quelques-uns parmi les plus beaux airs de soprano du répertoire bel canto. C’est donc à Amina que sont destinés les grands arias amples et colorés, exigeant de son interprète des qualités particulières : aigus cristallins et lumineux, souffle long et souple sans oublier beaucoup d’agilité dans les vocalises. Une lignée de chanteuses prestigieuses y a brillé depuis la créatrice du rôle, de Giuditta Pasta jusqu’à la Malibran et Callas et plus près de nous Natalie Dessay. La jeune américaine Nadine Sierra, dont les récentes Gilda et Norina parisiennes furent remarquées, devrait à son tour décliner avec talent la gamme expressive du personnage face à l’Elviro de Francesco Demuro. Un couple et une distribution qui pourra compter sur l’expérience de Rolando Villazón qui signe sa première mise en scène à Paris. Le chef italien, Riccardo Frizza sera à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, ensemble qui a déjà fait ses preuves dans ce répertoire belcantiste.
15, avenue Montaigne 75008 Paris