Ça s’appelait « Chez Henriette et Roger ». Roger est mort. L’épicerie aussi. Il ne reste plus qu’Henriette, vivante, là, dans les orties, prèsde sa chienne. Elle a basculé. Elle résiste.
Madame Clabert est en face, derrière ses rideaux, constamment. Enfin c’est ce qu’elle dit, Henriette. Elle attend l’autocar pour partir à la mer. La vie est un peu plus loin. En bas.Tout peut aller vite. D’un coup.
Le monde s’avance vers elle comme une pelleteuse. On va la gommer Henriette, elle va s’effacer de ce monde-ci. Elle est immensément petite. Et si vivante qu’elle fait naître un espoir venu de nulle part !
Dans un décor très épuré (plus indicatif que réaliste), Henriette se cache et se dévoile. Il fait nuit, la lune est là. « Ici elle est tellement grosse, on est si près du ciel sur cette colline, on a l’impression que personne ne nous fera du mal ».
Comme ces clochards qui nous invectivent, Henriette se marre, elle cabotine. C’est l’univers sonore qui nous dit le monde extérieur (réel ou imaginaire ?) qui la fait réagir. C’est à une lente « clochardisation » que nous allons assister mais le miracle du théâtre fera de cette femme vaincue dans la vie une femme vainqueur sur scène. Désocialisée certes, mais avec élégance et poésie. Cela lui confère le grade d’héroïne.
" Un sacré coup de poing " Gilles Costaz
" Exceptionnelle, Chantal Péninon défend un texte vif, cru, d'une déchirante humanité. " Franck Bortelle, Theatrorama
" texte grandiose porté par une phénoménale comédienne ! " Nicolas Arnstam, Froggy's delight
" Enfin un spectacle juste, qui ne se la joue pas. " Viviane Matignon, Aligre FM
" Une soirée théâtralement forte. " Alain Chêne
55, rue de la Procession (Place Falguière) 75015 Paris