« Chaque génération, sans doute, se croit dévouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refait pas, mais sa tâche est peut-être plus grande : elle consisteà empêcher que le monde ne se défasse. » Albert Camus (Discours de Suède, Prix Nobel 1957)
« Cheminer avec Camus, c’est comme entrer avec lui à cheval dans une cathédrale dévastée, dans un univers couvrant toutes les interrogations, toutes les convulsions, tous les chaos de notre humanité. Car il nous tend un miroir ; il nous invite à une lucidité collective ; il nous livre au feu de la confrontation d’avec nous-mêmes, au-delà de l’enfer des autres. Devons-nous nous saisir de ce miroir au risque de nous perdre dans un excès de lucidité ?
Porter ce texte au théâtre, c’est faire sonner la parole de Camus ; c’est trouver l’équilibre entre le corps et l’esprit, quand la philosophie se fait chair. Diriger l’acteur pour incarner Clamence, c’est explorer toutes les facettes de l’homme, mais aussi toutes celles du jeu, celles du « je » en somme. »
Raymond Vinciguerra
136, rue Loubon 13003 Marseille