La plus jolie fille de la ville

• Synopsis

Une chambre presque nue, une machine à écrire, Hank, un vrai dur, n’a besoin de personne tant qu’il reste de la bière. Mais il a une faille : un rossignol bleu dans le cœur. Alors que faire ? La gorge sèche, raconter encore et encore : « Cass était la plus jolie fille de la ville… » même s’il sait bien que la vie n’a pas de réponse.

Mais le rossignol bleu veut sortir et ne se résout pas à le laisser tranquille. Il interagit tout le long de son récit, révélant ses non-dits et sa sensibilité dissimulée.

Ce monologue à deux voix – l’une sombre, brute, sarcastique, l’autre lyrique, intransigeante, légère – nous livre l’histoire de deux solitudes qui se croisent, s’enlacent sans savoir se délivrer ; une histoire d’amour et de folie ordinaire.

• L’auteur

Asocial, provocateur, obscène, mais aussi poète génial, Charles Bukowski, est un représentant de la littérature américaine underground au coté d’Allen Ginsberg, Jack Kerouac et William Burroughs. La majeure partie de ses écrits est d’inspiration autobiographique, il est principalement connu par ses recueils de nouvelles et ses romans, mais il se considérait avant tout comme un poète.

La crudité du langage est au service d’une sensibilité profonde et une solidarité humaine qui font de cet écrivain un des artistes majeurs de la littérature de la 2 ème moitié du XX siècle.

• Note d’intention

La plus jolie fille de la ville est une des nouvelles des Contes de la folie ordinaire , à laquelle nous avons joint des poèmes du même auteur. Ce choix de textes non–théâtraux correspond à notre recherche de la mise en forme du récit et de la narration poétique; recherche développée par la compagnie tout au long de lectures - spectacles - concerts.

Bukowski est réputé pour son écriture brute, voire brutale, sans concession, masquant une sensibilité exacerbée. A travers cette création originale, nous avons donné vie à un double monologue, une voix ancrée dans une réalité crue et glauque et l’autre faisant place au rêve, au souvenir, à l’imaginaire, ou l’expression corporelle joue un rôle considérable. Le même fil rouge coud ensemble le monde extérieur et le monde intime, les deux interprètes jouent deux facettes du même personnage.

Avec et par la Compagnie du 104 Bis.