Née du mauvais côté de la frontière, une jeune femme se débat avec obstination entre son devoir de gratitude et son désir de libre-arbitre. Deux femmes interprètent cette variation contemporaine du conflit maître/esclave.
La guerre. Une jeune femme fuit le génocide. Recueillie par une famille, elle devient fille de maison, femme de ménage, bonne à tout faire. Un matin d'hiver, elle choisit de s'en aller. Contre toute logique, contre tout bon sens. Sa protectrice, atteinte du "complexe de Thénardier", décide de l'en empêcher. Coûte que coûte.
"L'auteur sculpte ses personnages par petites touches subtiles. Évitant toute précision de lieu ou de contexte géographique, il se garde de porter sur ses personnages un jugement moral afin de conserver à chacun sa part de mystère.
Le Complexe de Thénardier n'est pas une œuvre sur l'abus de pouvoir et l'injustice sociale, au sens où Hugo la dénonçait, mais une pièce sur l'inextricable malentendu affectif qui préside à certains comportements humains."
Vincent Colin
En 2003, José Pliya a reçu le Prix Jeune Théâtre de l’Académie française, pour Le Complexe de Thénardier et l’ensemble de son œuvre.
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris