À voir en famille.
Une oppression en cache une autre
Le pouvoir fantastique du tyran
Dans Le Dragon, un jeune homme, Lancelot, héros professionnel, vient au secours d'une ville soumise aux exigences d'un dragon qui réclame quelques têtes de bétail par jour et une vierge chaque année. Cette année c'est Elsa la fille de l'archiviste. Lancelot va la sauver bien sûr, puisque c'est son job. Mais le monstre vaincu va laisser la place à une autre oppression, celle du bourgmestre et de son fils. Oppression autrement redoutable. Le conte dit aussi la soumission d'une population à un monstre qui l'a débarrassée de ceux qui la gênaient. Sur le ton de la farce, un conte fantastique et politique.
Auteur de l'époque soviétique, Schwartz se méfie des grandes idéologies. Écrite en 1942, la pièce se voulait une charge contre Hitler, mais créée à Moscou en 1944, elle fut le soir même de la première, interdite par Staline. Christophe Rauck, qui avait présenté au Théâtre de la Cité internationale Le Rire des asticots d'après Cami en 2001, aime que le merveilleux et la cocasserie nous disent le monde, entre farce et drame. Dans son spectacle, le théâtre d'ombres, le burlesque, l'expressionnisme, la musique, portent cette féerie ironique.
« Bien sûr, on peut voir sous les traits du dragon les tyrans d'hier ou les va-t-en-guerre d'aujourd'hui. Mais dans son théâtre, Schwartz s'est intéressé avant tout au socle sur lequel repose le pouvoir proprement fantastique du tyran : qu'est ce qui porte un tyran belliqueux au pouvoir, et surtout qu'est ce qui l'y maintient ?
C'est dans cette réalité-là qu'intervient le magique du conte : en mélangeant les lois du merveilleux à celles du réel, Schwartz démontre avec éclat que dans la réalité l'homme est toujours tenté de croire et de se soumettre au pouvoir qui l'accable. Exactement comme si c'était un pouvoir magique, un mauvais sort, contre lequel on ne peut rien.
Avec un optimisme invétéré, un humour empreint de poésie, avec un goût pour la plaisanterie, le jeu, le gag, Schwartz s'attache à « dire à pleine voix » que l'homme aussi est capable de coups de baguette magique qui transformeront le monde. Pourquoi ne pas y croire aussi ? »
Simone Sentz-Michel
Une mise en scène énergique confinant par moments aux délires du cinéma muet et du burlesque. Le Soir
Dans une mise en scène qui évite la caricature et joue sur les frayeurs d’un théâtre d’ombres proche de l’expressionnisme allemand, on s’émerveillera de l’extrême lucidité politique d’un auteur qui dresse le portrait sans compromis du totalitarisme. Les Inrockuptibles
... que dire ? un spectacle envoutant, magnifique, magique, extraordinaire, émouvant, avec des acteurs incroyables, une mise en scène géniale... On en ressort bluffé, conquis, émerveillé... c'est LE spectacle de l'année. INCROYABLE !
... que dire ? un spectacle envoutant, magnifique, magique, extraordinaire, émouvant, avec des acteurs incroyables, une mise en scène géniale... On en ressort bluffé, conquis, émerveillé... c'est LE spectacle de l'année. INCROYABLE !
17, boulevard Jourdan 75014 Paris