Le temps d’un week-end, deux sœurs, avec leurs maris, se retrouvent chez leur père qui approche de la mort. Malgré cette parenthèse campagnarde, chacun étouffe dans un huis clos familial saturé d’hypocrisie et de non-dits. Véronique Olmi écrit comme on respire, parce que cela lui est à la fois vital et naturel. Rien de contourné chez elle. Elle ne prend pas la pose de l’écrivain. Elle obéit simplement à la nécessité de raconter sans ostentation des moments de vie tristes et gais à la fois, sarcastiques et tendres, comme la vie vraie, encore faut-il savoir l’écrire ! Sur la scène du Jardin des apparences, il y aura six personnages, dont un jardin. Rosier compris, qui, comme cela arrive chez Tchekhov, est bien plus qu’un décor ; entre réalité et apparence les cinq autres protagonistes se donnent, et nous donnent la comédie autour du spectre de la mort, dont il n’est pas interdit de rire.
Gildas Bourdet
30, quai de Rive Neuve 13007 Marseille