Camille Cottin incarne ce monologue grinçant, aux antipodes du politiquement correct, où l’humour noir côtoie la poésie et les dialogues décapent. D'après Jewish Cock, roman explosif de Katharina Volckmer. Déconseillé aux moins de 16 ans.
Déconseillé aux moins de 16 ans.
Il est des endroits plus douillets pour raconter sa vie. Mais quand on est une jeune fille allemande en passe de devenir un jeune homme circoncis, se livrer au crâne dégarni de son gynécologue pendant qu’il vous examine, n’a finalement rien d’embarrassant. On navigue alors dans la pensée d'une patiente qui se raconte sans honte, se confie sur ce corps qui l’emprisonne, et sur ses rêves hitlériens absurdes qui finissent par déstabiliser Jason son psy. Elle parle de son héritage familial, de la culpabilité d’être né sur les ruines d'un passé Nazi, mais aussi d'un amour nommé K, rencontré dans les toilettes publiques et avec qui elle partage sa passion pour le théâtre.
Camille Cottin incarne cette pensée qui questionne les mécanismes de notre société. Dans ce monologue grinçant aux antipodes du politiquement correct, l’humour noir côtoie la poésie et les dialogues décapent. Le franc-parler comme preuve d’une liberté enfin conquise.
Déjà culte dans de nombreux pays, Jewish Cock est un roman explosif qui a été applaudi par la critique et les plus grands auteurs contemporains à sa sortie. Dans les pas de Thomas Bernhard, Katharina Volckmer explore la culpabilité allemande, la question du genre, l’asservissement de nos corps et le danger des tabous érigés en barrières morales. Un texte puissant qui annonce la naissance d’une écrivaine majeure.
« Étonnant spectacle teinté de rires et de mélancolie... » Télérama, TT
En septembre 2022, je suis contacté par l’actrice Camille Cottin. Elle me fait part alors de son envie de retourner sur les planches et me propose de la mettre en scène dans une version à adapter du roman de Katharina Volckmer The Jewish cock.
À priori ce texte n’est pas écrit pour le théâtre, il semble pourtant contenir tous les ingrédients d’une pièce.
À travers un monologue qui s’apparente à une confession. À travers une forme de rêve éveillé, l’autrice met en scène le personnage d’une femme d’origine allemande qui a rendez-vous chez son gynécologue, dans le but de se faire greffer un pénis circoncis, et qui va directement et indirectement se confier à lui.
Ce postulat sert de cadre au déploiement d’une parole sans filtre sur sa vision du monde, qui défend l’idée d’être à contre sens, de résister à la mouvance d’une société qui entretient un cadre sécuritaire, et le bien vivre ensemble. À travers ce personnage, l’autrice, non sans humour et sarcasme, explique son mal être d’être née avec le mauvais corps et fustige cette idée de rentrer dans la norme, dans un cadre. Au fil des pages elle se confie sans tabous et passe au crible la question complexe de la construction de soi. Une réflexion intime qui met en branle les fondements de l’identité, notamment en convoquant un regard critique sur son pays natal, au passé nazi.
Elle défend l’idée de l’exil, d’un ailleurs, comme un moyen de prendre de la distance, dans le but d’analyser et de bouleverser ce qui la constitue.
Ce qui m’intéresse dans ce roman, c’est le choix fait d’une écriture qui navigue entre la réalité, le fantasme, et la fiction. Dans cette forme de réflexion constante, les « punchlines » et le cru se mêlent au sensible et à la poésie.
Le texte glisse progressivement d’une thématique à une autre et nous questionne sur les mécanismes pervers qui conditionnent notre société. La frontière entre l’histoire personnelle et la fiction est trouble, quand il s’agit du rapport que le personnage entretient avec la sphère familiale, sa relation au corps, au sexe, à l’amour et à la religion.
Pour cette mise en scène, [du texte adapté en collaboration avec Camille Cottin], l’idée est de construire au plateau une partition où corps chorégraphié et voix entrent en dialogue et rendent compte de cette mue progressive du personnage vers sa nouvelle identité. La mise à distance entre le récit et la métamorphose du corps sera amplifiée par une forme de désynchronisation de la voix et du mouvement mêlant différents supports d’interprétation du discours.
Grâce à un dispositif de sonorisation, le changement de voix, la musique et le chant seront associé à un travail sur le mouvement en constante mutation.
Jonathan Capdevielle
Nous avons adoré le spectacle et admiré la performance théâtrale de Camille Cotin.
Des thèmes profonds, très bien interprété par Camille Cottin et une scénographie très originale ! Bravo !
Camille s’adonne à une prestation sans pareil durant plus d’une heure. Elle arrive à nous envoûter, nous enivrer, par ses gestes, sa présence, au sein de cette magnifique mise en scène. Un grand bravo !
Pour 4 Notes
Nous avons adoré le spectacle et admiré la performance théâtrale de Camille Cotin.
Des thèmes profonds, très bien interprété par Camille Cottin et une scénographie très originale ! Bravo !
Camille s’adonne à une prestation sans pareil durant plus d’une heure. Elle arrive à nous envoûter, nous enivrer, par ses gestes, sa présence, au sein de cette magnifique mise en scène. Un grand bravo !
Dommage il n’y avait pas d’avis sinon j’aurais su… du coup je préviens pour les suivants. Notre groupe de 3 personnes est sorti au bout de 40mn. Rejoignant plusieurs groupes qui avaient quitté la salle un peu plus tôt. On s’est regardé, on a souri et on s’est compris … Dommage car j’adore Camille Cottin mais là je ne dois pas avoir le bon décodeur 😀
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris