À 25 ans, à l’École de Montreuil, avec toute l’audace de la jeunesse, Christian Schiaretti monte Henri VI de Shakespeare, qu’il retrouve plus tard, lorsqu’avec toute l’ardeur de la maturité, il met en scène un mémorable Coriolan (trois fois nommé aux Molières 2009).
Aujourd’hui, il aborde la randonnée dans le temps et l’espace, l’espoir et la détresse de Lear. Vieux roi prêt à tout abandonner pour entendre ses filles lui dire leur amour, alors que les deux aînées attendent depuis trop longtemps pour lui être sincèrement reconnaissantes, et que la cadette vit dans un tout autre monde… Cet homme de pouvoir désemparé, en quête d’inaccessibles certitudes, est Serge Merlin.
De Shakespeare à Beckett en passant par Thomas Bernhard (Extinction, lui, seul sur scène au Théâtre de la Ville, nous accrochant à sa voix, son regard, sa respiration), il nous entraîne au bord et au-dedans de mondes instables autant qu’imprévisibles, mais dans lesquels à un moment ou un autre, chacun se reconnaît. Serge Merlin est Lear, Lear est Serge Merlin.
Colette Godard
Traduction de Yves Bonnefoy.
Distribution en cours.
« Une version magistrale de la tragédie, dirigeant chacun avec puissance, musicalité, subtilité. Et fondus enchaînés haletants. » Le Figaro
« A chaque fois un constat s'impose : c'est impeccable, si ce n'est impérial. Le Roi Lear ne déroge pas à la règle. » Le Petit Bulletin
« Ce qu'il y a de formidable, et d'assez rare, c'est que l'ensemble de la troupe (...) se met au diapason du roi » Journal 491
« Serge Merlin donne le tempo de ce marathon théâtral. Tour à tour puissant et vociférant, puis brisé et évaporé, le comédien joue de sa vaste palette de jeux. (...) Les images sont superbes, le jeu collectif. Le travail de troupe mené par Christian Schiaretti révèle une nouvelle fois le talent de ce grand défenseur du théâtre classique. » Culturebox, 13 janvier 2014
« Serge Merlin semblait à ce point taillé pour Lear que l’on redoutait presque qu’il s’y brûle. Il semble au contraire s’y ressourcer ; longue barbe blanche et diction oraculaire, il est Merlin l’enchanteur qui plonge dans la nuit, heureux comme un gosse qui jouerait à se faire peur. Inoubliable. » René Solis, Libération, 29 janvier 2014
2, place du Châtelet 75004 Paris