Alors jeune officier de marine affecté à Istanbul, Pierre Loti vit avec Aziyadé une passion amoureuse d’autant plus intense qu’elle est secrète. Dix ans plus tard, l’homme revient, il retrouve des lumières, des odeurs, des atmosphères mais cherche la trace de son amour passé dans les rues qu’il reconnaît plus.
Dans ce seul en scène, Florient Azoulay et Xavier Gallais orchestrent voix et musique sur une création originale du compositeur Olivier Innoncenti. Cette expérience artistique innovante offre une traversée dans le temps, sensuelle et sensible. Face au fantôme qui hante Loti, le jeu du comédien se déploie ici dans une épure éloquente.
« C’est magnifique ! » Le Monde
« Xavier Gallais fait corps avec le poème. C’est si rare de nos jours ! » Télérama TT
L’adaptation que nous avons écrite rend compte aussi bien de l’énergie amoureuse qui traverse le chef d’oeuvre orientaliste Aziyadé, que du chant funèbre somptueux de Fantôme d’Orient. Pierre Loti écrit : « Il n’y a pas d’intrigue dans mes livres ; le plus souvent, il n’y a même pas de fi n.» Si l’écriture de Loti est empreinte d’une nostalgie profonde, nous avons fui l’écueil d’une pièce trop mélancolique. Le rythme eff réné des premières rencontres et celui de la recherche donne le tempo à notre texte. Cette pièce, comme l’a été notre adaptation de Faim d’Hamsun, est le prétexte à une dérive psycho-géographique dans une ville. Ville à deux temps : celui de l’amour, celui de la mort. Ville des vivants, ville des fantômes.
Dans ce monologue, plusieurs hommes parlent en un, plusieurs époques, plusieurs lieux se mêlent. Mais l’endroit où se trouve le personnage est avant tout un espace mental, celui de sa mémoire.
En évoquant le fantôme qui hante Loti, et cette recherche libératoire et salvatrice, ce spectacle performatif ouvre les portes du dialogue avec l’invisible. L’interprétation du texte laisse volontairement à chacun la possibilité d’y projeter ses propres images. Certains pourront y voir romantisme, orientalisme, aventure, exploration urbaine, méandres des amours, sensualité.
D’autres percevront l’actualité de notre propos, dans notre texte qui raconte l’histoire d’un homme qui se travestit, se convertit pour aimer une femme musulmane. D’autres entendront l’écho de notre époque.
Pour la première fois depuis que nous travaillons ensemble, nous avons choisi de co-signer la mise en scène de ce projet. Ce spectacle est le fruit d’une collaboration qui a commencé depuis maintenant plus de quinze ans. Nous souhaitons aller plus loin dans la conjugaison de nos sensibilités littéraires, poétiques et musicales..
remarquable performance de Xavier gallais , acteur prodigieux à la diction parfaite, atmosphère envoutante; ce spectacle devrait être montré dans toutes les écoles de théâtre. vivement une reprise !!!
Bravo pour le talent de conteur de Xavier Gallais...son expresssion sensible et pleine d'un charme nostalgique nous transporte à Istanbul et nous restons sous le charme jusqu'au bout à l'écoute de l'amour disparu de P. Loti. Quelle poésie! A voir vraiment.
remarquable comédien seul en scène, on se croit à Istambul, spectacle à recommander...
Après quelques minutes, on est "embarqué" par la voix hypnotique de Xavier Gallais: on l'accompagne dans les méandres de la ville et de sa mémoire. On voit, on sent, on entend: la magie du verbe opère! Allez-y!
Pour 5 Notes
remarquable performance de Xavier gallais , acteur prodigieux à la diction parfaite, atmosphère envoutante; ce spectacle devrait être montré dans toutes les écoles de théâtre. vivement une reprise !!!
Bravo pour le talent de conteur de Xavier Gallais...son expresssion sensible et pleine d'un charme nostalgique nous transporte à Istanbul et nous restons sous le charme jusqu'au bout à l'écoute de l'amour disparu de P. Loti. Quelle poésie! A voir vraiment.
remarquable comédien seul en scène, on se croit à Istambul, spectacle à recommander...
Après quelques minutes, on est "embarqué" par la voix hypnotique de Xavier Gallais: on l'accompagne dans les méandres de la ville et de sa mémoire. On voit, on sent, on entend: la magie du verbe opère! Allez-y!
Avant d’aller voir le fantôme d'Aziyadé, on ne se souvient plus bien pourquoi Pierre Loti académicien de 1891 à 1923 est passé de mode. L'interprétation étonnante du texte par Xavier Gallais nous plonge au coeur du sujet avec cette phrase prononcée avec dédain par Pierre Loti attablé au Péra Palace avec quelques bourgeois débarqués de l'Orient Express : "il n'y a rien à faire le soir à Stambul". Pierre Loti lui sait quoi faire le soir à Istanbul. Soudain, l'orientalisme sulfureux avec ses odalisques, les muscles d’Akmet et la supposée Aziyadé - étonnement absente d’un texte qui l’a pour centre- s'éclaire à l'aune de pratiques politiquement correctes de l'Europe d'avant 1914 évoquant le tourisme sexuel dominant le monde avec morgue et arrogance. Le fantôme et les langoureux soupirs qu'il inspire à Pierre Loti, y compris le chant d'amour guttural sur la tombe de son amour de passage, peignent ce tourisme sous l'angle des sentiments les plus nobles, des soupirs, et de l'amour. Bien curieux amour. Etonnante résonnance avec notre actualité matznévienne quand certains textes littéraires se peignent de sentiments pour des femmes pour raconter des histoires peut être bien différentes.
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris