Le grand cahier

du 30 août au 7 octobre 2020
1h20

Le grand cahier

Agota Kristof écrit la guerre à travers les yeux de l’enfance. Deux petits garçons, des jumeaux désirant vaincre la douleur, la chaleur, le froid, la faim. Tout ce qui fait mal. Ces enfants ne sont plus les victimes de la guerre ; ils sont la guerre. Seul en scène, Valentin Rossier livre sans fard le quotidien cruel de cet étrange duo, pris dans le chaos d’un monde en déficit d’humanité.

Note du metteur en scène
Résumé
La presse

  • Note du metteur en scène

Agota Kristof écrit la guerre à travers les yeux de l’enfance. Deux petits garçons, des jumeaux désirant vaincre la douleur, la chaleur, le froid, la faim. Tout ce qui fait mal. Ce désir d'une grande naïveté, naît justement d'une trop grande souffrance. Ces garçons ne sont plus des enfants, d'ailleurs un enfant loin de sa mère n'est plus vraiment un enfant. Ces jumeaux sont la cicatrice de la guerre, avec leurs regards remplis de solitude, de sentiment d'abandon, de clarté, de cruauté aussi. Ces enfants ne sont plus les victimes de la guerre ; ils sont la guerre.

« - Vous connaissez donc les Dix Commandements. Les respectez vous ?
- Non, Monsieur, nous ne les respectons pas. Personne ne les respecte. Il est écrit « Tu ne tueras point » et tout le monde tue.
Le curé dit : - Hélas..., c'est la guerre.»

Le Grand Cahier, ce sont des journées d'expérience et d'inexpérience de deux enfants submergés par leur lucidité et leur naïveté. De ce paradoxe découle un humour particulier. Vouloir travailler seul, du moins dans un premier temps, un texte comme Le Grand Cahier, c'est un peu pour pouvoir s'oublier soi-même, oublier le regard de l'autre et tenter d'extirper les mots, les phrases, le texte d'une mémoire affective, d'un souvenir brumeux qui est celui de l'enfance. Confondre volontairement ce qui est écrit avec ce qui s'est passé réellement.

Mélanger les sentiments pour mieux les craindre. Ne plus pouvoir faire la différence entre vérité et mensonge. Ceci pour chercher à dire les mots sans trop mentir. La vérité n'est pas la réalité mais bien l'humanité. Le reste ce ne sont que des mensonges et des mots.

Valentin Rossier

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  • Chef-d’œuvre de la littérature romande

C’est un chef-d’œuvre de la littérature romande. Une suite de saynètes tranquillement horribles. À la campagne, en temps de guerre. Abandonnés à eux-mêmes, à la faim et au froid, deux jeunes enfants – des frères jumeaux – vont tenter de vaincre, à travers l’exercice quotidien de la douleur reçue ou infligée, tout ce qui fait mal, et vont consigner, dans un « grand cahier », la liste de leurs progrès.

Seul en scène, Valentin Rossier livre sans fard le quotidien cruel de cet étrange duo, pris dans le chaos d’un monde en déficit d’humanité.

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  • La presse

« Tout est là. C’est comme si Agota Kristof nous lisait son texte, elle-même. On a besoin d’air en sortant, oui. Preuve de(s) talent(s) qui nous ont mis à terre et qu’on applaudit sans réserve. Bravo ! » Un fauteuil pour l'Orchestre

« Cette pièce est une des plus forte que j’ai vue, (...) autant par le jeu de l’acteur que par la lucidité et la pertinence du propos. » Claude Kraif, Revue-spectacle, juillet 2004

« Là où la performance de Valentin Rossier, acteur suisse plutôt coutumier de Shakespeare, tient du miracle, c’est qu’il parvient à fasciner, à attraper le spectateur, à le garder sous sa coupe durant une heure vingt sans faire un geste ! Pas un mouvement dans cette mise en scène hors norme, où un rideau rouge et une lumière étudiée à la perfection soulignent au mieux ce texte dépouillé et sans artifices. » Eric Glover, Courrier international, 2004

« Grand comme une scène du monde » Brigitte Salino, Le Monde

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Spectacle terminé depuis le mercredi 7 octobre 2020

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