Le jeune prince Albert Troubiscoï, né du mariage d’une d’Andinet-d’Andaine avec un aristocrate russe a connu pendant trois jours une célèbre cantatrice roumaine : Léocadia Gardi, dont il est tombé éperdument amoureux. Après cette courte aventure, Léocadia Gardi meurt dans un accident stupide qui n’est pas sans rappeler celui « d’Isadora Duncan ».
Le prince est inconsolable depuis et c’est là, comme dans tous les contes, qu’intervient une fée, sa tante la duchesse d’Andinet-d’Andaine, une femme extravagante, très riche et très puissante qui imagine pour qu’il puisse se souvenir commodément chez lui, de faire reconstruire dans le parc de son château tous les lieux publics où le prince Albert a vécu sa courte aventure avec Léocadia.
Elle a même engagé à l’année dans le personnel du château, un chauffeur de taxi qui les avait conduits, un vieux marchand de glaces qui leur avait vendu deux cornets à la vanille, le maître d’hôtel et les musiciens du cabaret où ils avaient passé leur première nuit ensemble, ainsi qu’une petite auberge et son patron, qui à l’époque leur avait servi une limonade.
Elle fait mieux : elle essaie d’engager une jeune ouvrière découverte chez sa modiste qu’elle s’est figurée être le portrait vivant de Léocadia, dans l’espoir qu’une passade avec le sosie de sa belle disparue délivrera définitivement le prince…
Cette jeune fille, Amanda, qui, en plus de sa ressemblance, a l’énorme avantage pour une jeune femme d’être vivante, guérira effectivement le prince de son amour imaginaire pour une morte, qu’en vérité il n’aimait pas.
Musique Francis Poulenc arrangée et adaptée par Éric Slabiak.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris