Les Bas-fonds, pièce écrite en 1902, a été créée la même année par Constantin Stanislavski au Théâtre d'Art de Moscou.
Sur fond d’une Russie révolutionnaire, Gorki décrit d’une manière très réaliste la vie d’un groupe de déclassés, d’exclus, de marginaux et de voleurs vivant à la marge de la société moscovite. D’un monde ancien en train de disparaître à un monde nouveau qui n’a pas encore vu le jour, la communauté des bas-fonds, parcelle d’humanité abandonnée, est à la dérive.
Les pires monstres y surgissent comme les plus belles chimères. Tensions, conflits, passions, chacun lutte avec l’énergie du désespoir pour sa survie et l’union de ces solitudes crée une situation explosive. Dos au mur, comment vivre ? Comment vivre quand l’abîme de la précarité, de la misère et du malheur s’ouvre chaque jour un peu plus sous nos pieds ?
En totale rupture avec la loi, sociale et morale, les personnages de Gorki tentent de rester debout et, même, de s’envisager un avenir. De la soumission à la révolte, de la nostalgie d’un passé révolu à la fièvre de l’instant présent, ils mènent une bataille sauvage contre eux-mêmes et les autres, pour rester des hommes. Ou pourquoi pas, faire advenir des hommes nouveaux.
« Lacascade, adaptant la traduction d’André Markowicz, en renforce la brutalité émotive en phrases rudes, dans un parler cru que quinze acteurs habitent avec un juste emportement dans une scénographie d’Emmanuel Clolus (chef-d’œuvre d’arte povera [...]) » Jean-Pierre Léonardini, L'Humanité, 13 mars 2017
« Gorki revu par Lacascade projette sur les planches des éclats contrastés de lucidité et de colère, d'idéalisme et d'impuissance assumée. En mêlant des comédiens aguerris (...) et des jeunes prometteurs (...), le metteur en scène a constitué une troupe sous tension, furieusement investie. La gestuelle est virtuose, l'expression des sentiments (...) saisissante. (...) Lacascade fusionne l'âme russe révoltée et le romantisme punk, pour inventer un opéra des gueux contemporain. » Philippe Chevilley, Les Echos, 9 mars 2017
« (...) au spectacle intense et incandescent que signe Eric Lacascade. (...) Crue, gorgée d’énergie, portée par des acteurs au jeu superbement physique et concret, la mise en scène de Lacascade, en retrouvant l’électricité, l’humanité profonde qui ont fait le prix de ses grands spectacles, gomme ce que Gorki peut avoir parfois d’un peu simpliste. » Fabienne Darge, Le Monde, 9 mars 2017
« Toute en clair-obscur, avec des lueurs caravagesques sur les corps et les visages mal soignés, cette création (...) a été vivement ovationnée par le public rennais. » France Soir, 5 mars 2017
« L’enjeu de ce spectacle est de trouver une forme qui permette de rendre compte de toute la puissance politique sociale et humaine de la pièce en évitant les clichés réalistes qu’une telle problématique peut provoquer. Dans l’état de crise que nous vivons, s’attacher à décrire et à comprendre ces exclus permet aussi de mieux nous comprendre nous-mêmes.
Je souhaite aussi, pour revenir à Gorki que j’apprécie particulièrement pour son parcours humain exceptionnel, faire entendre ses désirs, ses utopies et ses contradictions politiques. Pour moi, il s’agit de l’un des plus grands auteurs russes qui a suivi, puis critiqué les plus importants responsables révolutionnaires de son temps. Ainsi a-t-il côtoyé Staline et ses proches jusqu’aux limites du possible.
Pièce de troupe, pièce de groupe, pièce d’acteurs Les Bas-fonds me donnent l’occasion de retrouver les comédiens qui m’ont accompagné sur les précédentes créations et d’intégrer dans cette équipe les jeunes talents sortant de l’école du Théâtre National de Bretagne. »
Éric Lacascade
« Maxime Gorki : un auteur chez lequel Eric Lacascade trouve ce qu’il cherche au théâtre : face aux mouvements du monde, de simples humains, plus ou moins responsables. En 2006 avec les Barbares, en 2010 avec les Estivants (présenté aux Gémeaux) il montrait l’inconscience d’une bourgeoisie sur le déclin. Avec les Bas-fonds, nous voilà face à ces gens, de plus en plus nombreux, que nous côtoyons sans cesse : les sans abri. Ici, nous les rencontrons réfugiés dans l’un de ces endroits où tout au moins, ils trouvent « leur » abri. La pièce date de 1902, la souffrance, l’humiliation, les vains désirs, la vaine colère, le besoin vital de croire à tout prix en quelque chose de mieux, le rire pour ne pas mourir… Qu’est ce qui a changé ? On se déchire, on aime, on rêve, on espère, on ment. On vit ensemble. »
Colette Godard
Très intéressante mise en scènes d'une pièce au cours de laquelle, pris dans l'action, on ne sent pas le temps passer (près de 2h30) Une belle troupe dont on attendra avec intérêt l'annonce du prochain spectacle Pièce d'une saisissante actualité
Confus. Snns colonne verte6
Une version modernisée de la pièce, même si effectivement, plus de retenue dans le jeu pourrait parfois aider. Mais de très beaux moments qui compensent largement !
Très déçus, par ce spectacle qui a enthousiasmé les critiques du Monde et de Télérama. Hurlements, hystérie, manque de sobriété, passages trop longs, etc...Nous avions vu, il y a bien longtemps ce spectacle au TNP et en avions gardé un souvenir plein d'émotions, de retenus, avec plus de force. Beaucoup de personnes dormaient autour de nous ...Bref, voilà notre avis puisque vous le demandez...et je le regrette...
Pour 4 Notes
Très intéressante mise en scènes d'une pièce au cours de laquelle, pris dans l'action, on ne sent pas le temps passer (près de 2h30) Une belle troupe dont on attendra avec intérêt l'annonce du prochain spectacle Pièce d'une saisissante actualité
Confus. Snns colonne verte6
Une version modernisée de la pièce, même si effectivement, plus de retenue dans le jeu pourrait parfois aider. Mais de très beaux moments qui compensent largement !
Très déçus, par ce spectacle qui a enthousiasmé les critiques du Monde et de Télérama. Hurlements, hystérie, manque de sobriété, passages trop longs, etc...Nous avions vu, il y a bien longtemps ce spectacle au TNP et en avions gardé un souvenir plein d'émotions, de retenus, avec plus de force. Beaucoup de personnes dormaient autour de nous ...Bref, voilà notre avis puisque vous le demandez...et je le regrette...
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